CAIRN.INFO : Matières à réflexion

1L’histoire de la production de savoirs en Chine sur l’Afrique a été traitée dans plusieurs articles dans les années 2000 [Bassan, 2014 ; 2011 ; Li, 2005 ; Gabas et al., 2013 ; Hurity, 2011 ; Pan, 2011 ; Zheng, 2012a]. Ces travaux ont eu le mérite de fournir une première périodisation des études africaines en Chine et de donner un aperçu de l’évolution historique du contenu des productions scientifiques dans le champ large des sciences sociales (histoire, économie, droit, relations internationales, agroéconomie).

2Les études systématiques sur l’Afrique en Chine remontent aux premières années de la République populaire de Chine [1] ; elles correspondent à une initiative avant tout politique, à la suite de la conférence de Bandung (1955) [2] et du voyage du Premier ministre Zhou Enlai en Afrique (1963-1964). Dans les années 1960, à l’Académie des sciences sociales de Chine (ASSC) et dans les universités de Pékin et de Nankin, les études privilégient l’histoire et la géographie africaines à partir des traductions d’ouvrages russes, anglais et français. Pendant toute la période maoïste, la priorité des recherches dans ce domaine est celle de mieux connaître le continent africain et d’y soutenir les mouvements de libération. Par conséquent, les activités de recherche se concentrent sur la collecte d’informations concernant des questions d’actualité et d’ordre immédiatement pratique comme les mouvements d’indépendance nationalistes sur le continent africain.

3La Révolution culturelle marque une interruption temporaire des activités de recherche dans ce domaine [3]. Les études africaines reprennent avec plus de vigueur dans les années 1980 et s’ouvrent à de nouveaux sujets et de nouvelles thématiques : les disciplines principales demeurent l’histoire et la géographie, mais les questions économiques commencent à être de plus en plus traitées dans les universités comme dans des think tanks ou des laboratoires d’idées liés à des ministères. Plusieurs travaux sont publiés et des associations de chercheurs se constituent. L’élargissement progressif de la communauté de chercheurs aux questions africaines se traduit, dans la décennie qui suit, par une intensification des études générales sur l’Afrique et des publications scientifiques dans la plupart des domaines des sciences sociales. Les questions de coopération économique et commerciale, le plus souvent en rapport avec la politique de coopération voulue par le gouvernement chinois, se font aussi de plus en plus abondantes et vont nourrir la production intellectuelle chinoise concernant l’Afrique de ces dernières années.

4Dans cet article, nous tracerons dans un premier temps une cartographie de la production scientifique actuelle sur l’Afrique en Chine dans le champ des sciences humaines et sociales, en présentant les principaux centres de recherches et leurs axes de travail. Ensuite, nous nous concentrerons sur les dynamiques d’apprentissage sur l’Afrique en Chine, en soulignant à la fois l’intégration croissante des chercheurs chinois dans les réseaux internationaux et la multiplication des espaces d’apprentissage pour les élites [4] africaines en Chine. Enfin, nous analyserons les productions scientifiques chinoises en langue anglaise et en mandarin, en nous concentrant en particulier sur les productions récentes relatives aux questions de développement et de coopération entre la Chine et l’Afrique  [5].

5Il ne s’agira pas de dresser un panorama exhaustif de cette recherche, l’ambition de cet article est d’avancer l’hypothèse que nous assistons à une forte dynamique de circulation et d’internationalisation des idées et des hommes sur la coopération au développement avec l’Afrique. Les réflexions sur le développement et la coopération internationale, qu’elles soient scientifiques ou bureaucratiques, sont produites dans des mondes de plus en plus interconnectés, poreux. Ces espaces de rencontres et lieux de débats caractérisent cette double porosité aussi bien au plan national en Chine que dans de multiples enceintes à l’échelle internationale.

Paysage de la recherche chinoise sur l’Afrique et l’internationalisation des formations supérieures

6La production actuelle de savoirs en Chine sur l’Afrique est très éclatée. Elle se situe dans des universités, des associations ou des centres de recherches dont les liens hiérarchiques avec l’Administration laissent à ces différentes institutions une autonomie plus ou moins forte dans leur production scientifique. Ce paysage de la recherche est effectivement assez large tant du point de vue des objets d’études que des disciplines mobilisées : histoire, relations internationales, science politique, sciences économiques, sciences de gestion, agroéconomie, pour ne citer que les principales.

7D’un côté, plusieurs centres que l’on pourrait comparer à des laboratoires d’idées [Kellner, Bondiguel, 2010] sont fortement imbriqués dans l’Administration centrale et participent à des groupes de travail au plan international comme le groupe de travail Chine/OCDE/CAD, créé en 2009 sur la politique de coopération à l’égard de l’Afrique [The China-DAC study group, 2011]. On trouve sous la tutelle du ministère du Commerce (MOFCOM), institution centrale dans la politique de coopération de la Chine, le China-Africa research center au sein de la Chinese academy of international trade and economic cooperation (CAITEC). Les travaux de ses chercheurs sont directement liés à la production de la politique de coopération de la Chine à l’égard de l’Afrique, en particulier à travers l’élaboration du « Livre blanc » et à la publication de statistiques relatives aux échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique. Plus précisément, quatre priorités sont dans le champ de travail du CAITEC : étudier les pays dans lesquels la Chine intervient ; approfondir les analyses relatives aux politiques d’aide dans les domaines de la santé, de l’éducation et de l’agriculture ; partager les expériences chinoises de coopération avec d’autres bailleurs de fonds et construire un système de suivi statistique de l’aide chinoise.

8Le China institute of international studies (CIIS), sous la tutelle du ministère des Affaires étrangères (MAE), a été créé en 1956 et produit à la fois des études et des recommandations en matière de diplomatie chinoise à l’égard de l’Afrique, d’aide publique au développement, d’intégration régionale en Afrique en tenant compte des aspects économiques, commerciaux, et infrastructurels régionaux  [6]. Tout comme le CAITEC, les travaux du CIIS les plus importants concernent les relations de la Chine avec les grandes puissances : États-Unis, Japon, Inde, Russie ou encore Europe, dans une optique géopolitique où les questions de sécurité internationale sont largement abordées.

9Directement rattaché à l’ASSC, l’Institute of West Asian and African studies (IWAAS) fondé en 1961 et dirigé par Yang Guang regroupe plus de quarante personnes  [7]. Ses travaux portent essentiellement sur les relations sino-africaines, les relations de la Chine avec l’Afrique dans le cadre des BRICS ainsi que sur les questions de soft power. Les chercheurs de l’IWAAS sont à la fois impliqués dans la production de savoirs pour le MOFCOM ou pour le MAE en tant que conseil pour la politique chinoise de coopération internationale. Certains de ses chercheurs, comme He Wenping, sont très actifs dans la formulation de recommandations concernant la politique chinoise en Afrique ou les relations de coopération entre la Chine, l’Afrique et les autres bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux.

10D’autres centres de recherches ou organismes officiels tels que l’Asia-Africa development research institute qui est un laboratoire d’idées du Development research center (DRC) placé sous la tutelle du Conseil des affaires de l’État, dont les travaux portent en particulier sur les questions de stratégies de développement ; ou encore, le China institute of contemporary international relations (CICIR) et le Shanghai institute for international relations (SIIS). Ces derniers privilégiant les questions de diplomatie sont de plus en plus actifs depuis ces dernières années dans les recherches sur l’Afrique. Au sein du SIIS est d’ailleurs hébergé The Global governance institute, dont un programme est mené conjointement avec l’OCDE.

11D’un autre côté, les universités comme celle de Tsinghua à Pékin ou plus ponctuellement l’university of international business and economics (UIBE) travaillent davantage sur les processus de production des politiques publiques sans être a priori des laboratoires d’idées ou répondant aux demandes du monde politique ou de l’Administration. Au college of humanities and development studies (COHD) à la China agricultural university, Li Xiaoyun est aussi impliqué dans la définition de la politique extérieure chinoise grâce à ses travaux et à ceux du China international development research network (CIDRN), dont l’un des conseillers est Richard Carey, l’ancien président du CAD/OCDE.

12Le Centre for african studies (CASPU) et l’Institute of Afro-Asian studies, tous deux rattachés à l’université de Pékin et sous la direction de Li Anshan, historien, et de Liu Haifang, ancienne chercheuse à l’IWAAS, réfléchissent surtout à la politique africaine de la Chine et aux relations sino-africaines. Leurs publications les plus récentes montrent bien leurs deux objectifs : accumulation de données et de faits historiques relatifs à l’Afrique et études des relations sino-africaines en réponse aux demandes du monde politique sur la coopération avec l’Afrique. Enfin, loin des grandes villes de Pékin et de Shanghai, l’Institut d’études africaines à la Zhejiang normal university (IASZNU), inauguré en septembre 2007, regroupe à présent le plus grand nombre de chercheurs travaillant sur les questions africaines en Chine et se spécialise dans trois domaines : l’éducation, l’économie et la politique africaines.

Une intégration internationale croissante des chercheurs chinois : réseaux et formations

13Une des caractéristiques des activités de ces groupes de recherche, que celles-ci soient du domaine de la recherche fondamentale, appliquée ou de l’expertise, est leur ouverture au monde extérieur mesurée à la fois par les collaborations et les partenariats, institutionnels ou individuels, ainsi que par les projets de recherche conjoints et les échanges de chercheurs et d’étudiants. Les institutions chinoises citées sont sollicitées par une pluralité d’universités étrangères, de fondations, de réseaux et d’organisations internationales. Elles ont souvent des programmes avec des fondations, des centres de recherche ou des universités européennes, américaines ou africaines. Tsinghua, par exemple, a développé un programme de recherche avec le MIT et le Centre international de recherche sur l’environnement et le développement (CIRED) sur le changement climatique : ce programme est financé en partie par l’Agence française de développement (AFD). Les chercheurs de l’IWAAS tissent de nombreuses collaborations avec leurs homologues étrangers du German development institute qui financent souvent des terrains de recherche, le JICA research institute au Japon, mais aussi avec plusieurs universités aux États-Unis, en particulier avec Johns Hopkins et la Stellenbosh university en Afrique du Sud qui accueille régulièrement des chercheurs invités de l’IWAAS. Enfin, des ONG comme Oxfam China ou Saferworld proposent aussi différentes formes de collaboration avec les chercheurs chinois en offrant des soutiens financiers pour des terrains de recherche dans des équipes mixtes [8].

14La constitution de ces multiples réseaux d’échanges entre chercheurs chinois et chercheurs étrangers autour de la recherche sur l’Afrique est un phénomène de plus en plus visible qui est en partie la conséquence du processus d’internationalisation de la recherche dans ce domaine qui remonte aux années 1980. L’ouverture graduelle de la Chine au monde extérieur et le processus parallèle de réhabilitation des intellectuels et de l’expertise qui ont pris forme dans le pays à partir de cette période ont eu des retombées significatives sur les modalités d’apprentissage et de construction des savoirs sur l’Afrique en Chine. La première génération de chercheurs sur l’Afrique qui avait fait son apparition dans la période maoïste était une génération d’autodidactes : historiens ou linguistes, ils avaient étudié l’Afrique en traduisant ou en lisant des traductions d’ouvrages majoritairement soviétiques et français ou des intellectuels panafricanistes. Ceux qui se sont formés dans les années 1980 ont eu, par rapport à la génération qui les a précédés, la possibilité d’étudier et de se former dans des institutions étrangères, de visiter l’Afrique, d’apprendre et de maîtriser des langues étrangères (notamment l’anglais et le français). Ce sont ces mêmes jeunes chercheurs chinois partis étudier pour la première fois à l’étranger dans les années 1980 que l’on retrouve, aujourd’hui, à la tête des institutions de recherche mentionnées. Li Anshan, par exemple, directeur du CASPU à l’université de Pékin a commencé à se former sur l’Afrique au département d’histoire de l’ASSC avant de partir au Canada en 1987, où il a obtenu un doctorat à l’université de Toronto sur le nationalisme en Afrique. Liu Hongwu, directeur de l’IASZNU, après un diplôme en histoire mondiale à l’université de Yunnan, a passé un an à l’université de Lagos au Nigeria grâce à une bourse d’études du gouvernement chinois et là-bas, il a commencé à s’intéresser à l’histoire et à la culture africaines (entretien, 25 juin 2013, Jinhua). Xu Weizhong, à la tête de l’institut de recherche sur l’Afrique au CICIR, est parti aussi dans les années 1980, mais aux États-Unis, en bénéficiant d’un programme d’échange sino-américain sur les études africaines financées par la Fondation Ford, avec Yang Guang, actuel directeur de l’IWAAS (entretien avec George T. Yu, Beijng, 3 juillet 2015). Les parcours de formation de ces chercheurs sont particulièrement représentatifs de cette dynamique d’internationalisation dans la construction des savoirs sur l’Afrique en Chine et en même temps de l’intégration des chercheurs chinois aux réseaux de recherche internationaux. La multiplication des espaces d’apprentissage a permis au cours de ces dernières années de briser le mur existant entre chercheurs et experts chinois, occidentaux, et africains, mais aussi avec le reste de l’Asie (Japon notamment). Cette diversification de l’accès aux savoirs sur l’Afrique pour les chercheurs chinois a favorisé la création de liens entre diverses institutions du monde.

15Durant les deux dernières décennies, l’évolution des relations sino-africaines, célébrées désormais régulièrement depuis 2000 avec le Forum on China Africa cooperation (FOCAC), a contribué à accentuer davantage cette tendance à la porosité entre les mondes de la recherche. L’émergence du facteur économique et l’importance attribuée au soft power dans le cadre de la politique chinoise à l’égard de l’Afrique ont amené le gouvernement à mettre en place de nouvelles plateformes d’échanges dans le domaine académique, en particulier entre institutions chinoises et africaines afin de favoriser « la connaissance mutuelle ». Le China Africa joint research and exchange program et le « Programme de coopération entre 20 universités chinoises et 20 universités africaines du système éducatif supérieur »  [9] lancés en 2009, ainsi que le China-Africa think tank forum en 2011, ont constitué pour les chercheurs et les jeunes étudiants chinois qui s’intéressent aux questions africaines de nouvelles sources de financements pour des terrains de recherche à l’étranger ou pour des études de spécialisation. Ces initiatives ont également multiplié les collaborations avec les institutions africaines sur des projets d’intérêts communs : à titre d’exemple, dans le cadre du projet 20+20 l’université d’agriculture de Nankin et la Egerton university au Kenya ont établi une « expert workstation » et un centre de formation agricole sino-kenyan ; il en est de même avec l’université de Yangzhou et celle de Khartoum au Soudan qui ont créé un « Centre d’échanges et de coopération sino-africain sur la technologie agricole » [Niu, 2014].

Une multiplication d’espaces d’apprentissage pour les élites africaines en Chine

16Aux dynamiques d’intégration internationale de chercheurs chinois correspondent des dynamiques d’accueil et de formation de chercheurs et d’étudiants étrangers, surtout africains, en Chine. Les échanges d’étudiants et l’organisation de programmes d’études ouverts ou réservés aux étrangers, que ce soit au niveau master ou doctorat  [10], sont plutôt communs dans les institutions que nous avons citées et concernent souvent un nombre élevé d’étudiants africains dont une bonne partie peut profiter de bourses d’études mises à disposition par le gouvernement chinois  [11]. Cette pratique, qui n’est ni récente ni nouvelle  [12], a connu un développement significatif dans les dernières années, et en particulier à partir de l’année 2000. En effet, lors de la première édition du FOCAC, un projet de coopération dans le domaine de l’éducation entre la Chine et l’Afrique visant à renforcer les échanges et les programmes de formations pour des étudiants africains a été formellement lancé. Depuis, ce phénomène est devenu de plus en plus institutionnalisé [Bodomo, 2009]. Niu Changsong (qui ne cite pas ses sources) estime que de 79 000 étudiants africains  [13] se seraient rendus en Chine pour leurs études entre 2000 et 2011 [Niu, 2014] et selon le ministère de l’Éducation chinois, pour la seule année 2012 les universités chinoises auraient accueilli 27 052 étudiants africains. La plupart d’entre eux s’orientent vers des programmes de formation au niveau master en anglais, comme ceux en administration publique proposés à l’université de Pékin, Tsinghua et Sun Yat-sen, en éducation à la East China normal university, ou encore en relations internationales à la China foreign affairs university [Niu, 2012]. Depuis quelques années, l’étude de l’Afrique ou plus précisément des relations sino-africaines attire également un certain nombre d’étudiants africains. La School of international studies (SIS) à l’université de Pékin offre des programmes réservés aux étudiants étrangers au niveau master (2 ou 3 ans) ou doctorat (5 ans), au sein desquels ils peuvent choisir de suivre, parmi les cours optionnels, ceux concernant les « relations de la Chine avec le Moyen-Orient et l’Afrique », les « études générales sur l’Afrique » ou encore l’« histoire de l’Afrique ». En 2015, parmi les quinze étudiants en master à la SIS ayant obtenu leur diplôme après la rédaction d’un mémoire sur des questions africaines, deux étaient africains. L’IASZNU, la East china normal university et la Fudan university accueillent aussi des étudiants africains qui souhaitent se spécialiser dans ce domaine.

17Si le nombre d’étudiants africains se spécialisant sur l’Afrique ou sur les relations sino-africaines en Chine est encore limité, il est intéressant de souligner l’apparition d’une nouvelle dynamique qui se structure autour de la rencontre entre une demande africaine de formation sur ces sujets et une offre de formation chinoise de plus en plus variée. Cela est d’autant plus évident dans les programmes de formation des élites, dans lesquels certaines des institutions déjà citées sont aussi actives. La Zhejiang normal university (ZNU) organise depuis 2002, grâce au soutien financier du ministère de l’Éducation, des séminaires pour des enseignants et des présidents des universités africaines et a tenu en 2006 le premier « Forum des présidents des universités chinoises et africaines » [Li A., 2008]. Après sa création au sein de cette université, l’IASZNU s’est davantage engagé dans un projet de séminaires de formation des élites du système éducatif supérieur provenant de quarante pays africains. Depuis, une vingtaine d’universités africaines ont signé des accords de coopération interuniversitaire. La ZNU a aussi ouvert, dans cet esprit, en novembre 2010, la China-Africa international business school (CAIBS), dont le directeur, Liu Guijin, est l’ancien envoyé spécial du gouvernement chinois au Soudan. La CAIBS offre un large éventail de parcours de formation (undergraduate, postgraduate, écoles d’été, MBA) de deux à quatre ans, à temps plein ou à mi-temps, afin de former des experts de la coopération sino-africaine, principalement dans les secteurs du commerce et de l’économie, mais aussi de l’éducation et des ressources humaines, en d’autres termes, des « experts chinois sur l’Afrique » et des « experts africains sur la Chine ». L’université de l’éducation et de technologie de Tianjin a été également désignée en 2003 par le ministère de l’Éducation comme une des institutions sélectionnées pour former des professeurs africains.

18Entre la Chine, l’Afrique et le reste du monde, les lieux d’échanges et d’apprentissage se diversifient de plus en plus et les échanges de savoirs (scientifiques, mais aussi dans le domaine des expertises) s’intensifient. La multiplication des rencontres et plus généralement, des lieux de débats, encourage la diffusion d’approches et de perspectives « autres » parmi les chercheurs du monde entier sur des questions précises concernant l’Afrique. Dans quelle mesure l’intégration progressive aux réseaux internationaux et les échanges favorisent-ils le brassage d’idées ? Ces phénomènes peuvent être instruits en analysant la production scientifique des chercheurs chinois.

Productions scientifiques et circulation des idées

19Afin de fournir des éléments de réponse à cette question, nous avons analysé plusieurs types de travaux produits par des chercheurs exerçant en Chine : en premier lieu, ceux publiés en mandarin dans les diverses universités et les centres de recherche présentés dans la partie précédente ; en second lieu, les productions sous forme d’ouvrages, de chapitres d’ouvrages collectifs le plus souvent écrits en anglais et publiés en Europe ou aux États-Unis ; enfin, des articles publiés en anglais et qui sont référencés dans la base de données Web of Science (WoS). Le champ de ce travail étant les études sur le développement et la coopération avec l’Afrique subsaharienne, notre attention s’est portée sur les disciplines suivantes : économie, relations internationales, sciences politiques, géographie, histoire, agroéconomie. Compte tenu de l’importance des enjeux agricoles pour le continent africain, nous avons choisi plusieurs exemples sur la manière dont les savoirs sont construits en agroéconomie, sur la période de l’année 2010 à la fin de l’année 2015.

Une production scientifique chinoise croissante sur l’Afrique

20Une première observation nous permet de constater que la production scientifique chinoise sur l’Afrique est en croissance constante depuis les années 1980 : d’après la base de données chinoise CNKI, les publications sur l’Afrique en mandarin recensées sous forme d’ouvrages et d’articles et portant sur les sciences sociales et de gestion sont passées en moyenne annuelle de 300 dans les années 1980 à 600 dans les années 1990, à plus de 2 500 dans les années 2005-2010 et à environ 3 300 au cours de la période 2010-2015. Cette tendance se confirme aussi pour les publications en anglais : l’exploitation de la base WoS [14] nous indique que 80 % des articles publiés entre 1984 et 2015 par des chercheurs chinois dans les domaines de l’économie, du droit, des sciences politiques et des relations internationales et concernant les questions de développement en Afrique datent des cinq dernières années (2010-2015).

21Si l’analyse des deux bases de données montre bien le dynamisme qui caractérise la production scientifique chinoise, elle nous fournit d’autres indications, car elle nous permet d’établir une première comparaison des travaux publiés en anglais ou en mandarin. Il en ressort que les productions scientifiques en mandarin concernent surtout la coopération sino-africaine [Xu J., Qin L., 2011 ; Li J., 2012 ; Zhao X., 2011] avec un accent assez marqué sur le transfert d’expérience entre le développement de la Chine et celui de l’Afrique [Tang L., Zhao L., Wang H., 2011 ; Qi G., Luo J., 2011 ; Xu X., Yuan X., 2014]. Nous constatons de même un intérêt pour les modalités d’aide du Japon [Lu J., Wang Y., 2015 ; Xu J., Luo J., Gu Y., 2014] ainsi que pour l’analyse de l’efficacité du modèle d’aide de la Chine [Li J., 2015 ; Jiang H., 2013 ; Gao G., Zhu Y., Zhou D., 2014]. Peu de travaux sont publiés à partir d’études de terrain, à l’exception de ceux développés par Zhu Yueli, Zhou Deyi et Wang Puqing [2015] portant sur les centres de démonstration agricole (cas du Mozambique), par Zhu Yueli, Zhou Deyi et You Liangzhi sur les systèmes d’activités des exploitations agricoles en Éthiopie [Zhu Y., Zhou D., You L., 2015], et ceux de Zhang Zhe et Gu Lihong [2015] qui étudient l’aide chinoise à partir du projet agricole à N’sele, au Congo. Peu d’études concernent aussi les processus de développement en Afrique, à l’exception de ceux d’An Chunying qui a mené des travaux sur une approche de la croissance pro-pauvre [2010a, 2010b]. Quant aux chercheurs chinois dont les publications sont recensées dans la base de données WoS, leurs thématiques reprennent celles précédemment citées dans la China academic journal (CNKI), mais ils abordent des sujets davantage techniques tels que les analyses de filières ou mènent des analyses de terrain en Afrique. Ce dernier aspect s’explique assez aisément du fait des partenariats croissants avec des équipes de chercheurs aussi bien aux États-Unis qu’en Europe (cf. 1re partie).

Les travaux en économie du développement : priorité aux analyses de filières et de la politique chinoise de coopération

22Les thématiques les plus fréquemment abordées sont celles de l’industrialisation de l’Afrique et de l’analyse des processus productifs en termes de répartition de valeur ajoutée au sein des filières, d’intégration régionale et du rôle des infrastructures dans un processus de développement. Les filières agricoles (coton, textiles, cuirs et chaussures) sont étudiées en analysant la répartition de la valeur ajoutée entre les acteurs selon la méthode des effets largement utilisée dans l’évaluation des projets en France notamment [Hugon, 1993]. Ce sont plutôt des études d’évaluation ex ante de projets d’investissements chinois dans ces filières qui ont comme fonction de montrer que ces investissements permettent de sortir les économies africaines d’une spécialisation primaire héritée de la période coloniale. Toujours en agroéconomie, on retrouve les travaux d’évaluations sur les centres de démonstration agricoles  [15] [Zhu Y., Zhou D., Wang P., 2015 ; Bräutigam D., Tang X., 2012a, 2012b], sur les systèmes d’activités des exploitations agricoles [Zhu Y., Zhou D., You L., 2015 ; Guo Z., Li X., Qi G., 2012] et sur le rôle joué par les entreprises publiques chinoises de l’industrie agroalimentaire en Afrique. En ce qui concerne ce dernier sujet, Xu Xiuli, Qi Gubo et Li Xiaoyun [2014] ont enquêté sur les pratiques quotidiennes dans les fermes chinoises. À partir d’une étude sociologique, en utilisant l’approche de « farm as business borderland », ils ont essayé de démonter les mythes dominants en Occident sur ces entreprises publiques chinoises de l’industrie agroalimentaire en Afrique. Les mêmes auteurs ont étudié dans d’autres articles les similitudes et les divergences entre les expériences chinoise et africaine, afin de mieux définir « ce que l’Afrique peut apprendre du miracle agricole chinois » [Li X., Tang L., Qu G., Wang H., 2013 ; Li X., 2013].

23Plusieurs travaux publiés en partenariat avec l’IFPRI insistent également sur les présences chinoises en Afrique dans le secteur agricole afin d’anticiper les critiques occidentales d’une présence massive chinoise souvent largement surdimensionnée, en particulier sur un sujet très sensible qu’est celui des acquisitions foncières [Bräutigam D., Tang X., 2012a, 2012 b]. D’autres portent sur les grandes prospectives agricoles et alimentaires mondiales et leurs implications sur les thématiques de recherche futures : impacts des changements climatiques, conséquences de l’introduction de nouvelles technologies agricoles [You L., Johnson M., 2010]. De même, la question du risque en agriculture est abordée dans le cadre de symposiums internationaux, avec des exemples de certains pays d’Afrique (dont le Malawi) [16] ; ici, les travaux des équipes chinoises sont proches de ceux de l’IFPRI, en utilisant le plus souvent des méthodes quantitatives dont des modèles d’équilibre général calculable.

24Certains sujets d’économie du développement sont abordés partiellement : la question centrale de la sécurité alimentaire, bien que traitée dans certains articles [Zhang Y., Hu L., 2010] est d’abord une question d’offre agricole, et peu de sujets sont traités sur les dysfonctionnements de marchés : accessibilité, incertitudes, volatilité des prix, etc. Les approches en termes de politiques agricoles au-delà des mesures techniques préconisées et présentées ci-dessus sont absentes, car les chercheurs chinois tout comme les membres de l’Administration estiment que ces questions sont du domaine de la liberté des États africains : tout conseil est considéré comme une ingérence dans les affaires intérieures. Ces analyses ne mobilisent pas, par exemple, les travaux d’économie institutionnelle, ceux relatifs aux incertitudes, à la coordination des acteurs, à l’imperfection des marchés, aux coûts de transactions. Les questions de développement territorial, d’enjeux démo-économiques sont rarement prises en compte comme objet de recherche.

L’évolution des objets de recherche

25Des questions plus spécifiques concernant la coopération Chine-Afrique sont traitées dans le cadre d’une coopération Sud-Sud et souvent mises en relation avec l’aide au développement [Li X., Lu J., 2013 ; Xu X., Xu L., 2011]. Une étude menée par Li Xiaoyun, Tang Lixia et Jin Wu (CAU) et Dan Banik (Centre de développement et environnement d’Oslo) et financée par le UK economic and social research council et par le Research council of Norway [Li X., Banik D., Tang L., Jin W., 2014] illustre bien cette thématique. À partir de terrains de recherche conduits au Malawi, en Tanzanie et au Zimbabwe, les auteurs concluent que bien que l’aide chinoise au développement soit très différente de celle des bailleurs traditionnels, la Chine poursuit néanmoins les mêmes objectifs de développement international que ceux des pays occidentaux et qu’en se focalisant sur une coopération Sud-Sud, elle offre « un paradigme d’aide alternatif qui a le potentiel de faire une différence dans les modalités à travers lesquelles les pays en développement poursuivent leurs stratégies de développement » [ibid., p. 25]. En général, les auteurs chinois s’accordent pour dire que la Chine « [...] a offert à l’Afrique une alternative dans son choix de partenaires de développement » [He W., 2013, p. 5] et que l’apparition sur la scène internationale de « donateurs émergents » du Sud et leur engagement croissant en Afrique a changé le paysage de l’architecture de l’aide mondiale [ibid., p. 9]. Ils soulignent les différences par rapport à l’Occident dans les modalités, mais encouragent en même temps à voir les complémentarités des deux modèles et à envisager « un effort global collectif pour atteindre la réduction de la pauvreté en Afrique » [idem], une « force développementale conjointe sur le terrain afin de promouvoir le développement économique et de réduire la pauvreté dans bon nombre de pays en développement » [Li X., Banik D., Tang L., Wu J., 2014, p. 25]. Si les chercheurs de l’International poverty reduction centre en Chine envisagent une coopération sino-africaine pour la réduction de la pauvreté en Afrique [Chen K., Hsu C., Fan S., 2014] par le biais de bourses d’étude, de formations courtes pour le transfert de connaissances et un soutien financier et technique dans les projets agricoles [Wu Z., Cheng E., 2010], Luo Jianbo de l’Institute for international strategic studies de l’École centrale du Parti et Zhang Xiaomin de la Beijing foreign studies university vont plus loin en soutenant l’idée de la mise en place d’un mécanisme de coopération multilatérale Chine-Afrique-Occident finalisé pour la promotion de la paix et du développement en Afrique dans les domaines de l’environnement, de l’énergie et de la sécurité [Luo J., Zhang X., 2011].

26En science politique, des travaux relativement novateurs portent sur l’analyse des politiques publiques. Les recherches de Mei Ciqi et Zhilin Liu (School of public policy and management, Tsinghua university) concernent l’analyse des politiques publiques en Chine dans le secteur urbain, mais aussi une analyse comparée des politiques publiques [Mei C., Liu Z., 2014]. La politique chinoise de coopération comme construction d’une politique publique à part entière (dans son processus de production interne, dans ses jeux entre acteurs – MOFCOM, MAE notamment) devient, certes timidement, objet de recherche. D’autres travaux encore plus nouveaux en Chine, à la frontière de la recherche et de l’expertise se confirment aussi et résultent tant de l’insertion des chercheurs chinois aux réseaux internationaux que des difficultés auxquelles est confrontée la politique chinoise en Afrique. Lors d’une conférence tenue en 2013  [17], des chercheurs ont émis l’hypothèse que trois problèmes entravaient le développement de l’Afrique : la sécurité, le manque d’infrastructures régionales (routes, télécommunications, énergie, etc.) et le faible développement de nouvelles technologies appliquées aux différents secteurs (santé, éducation ou agriculture). La note conceptuelle orientant les travaux de cette conférence a mis en avant les interactions entre la sécurité et le développement, en soulignant que « la coopération est un élément clé pour la stabilité et le développement de l’Afrique » et que « [...] la fragmentation économique actuelle du continent est un obstacle vers un avenir de prospérité et de sécurité pour la population de l’Afrique [...]. La plupart des problèmes et conflits en Afrique ont encore des origines régionales et nécessitent donc des solutions régionales. Le conflit au Mali est un cas d’espèce, qui bien que localisé au Mali, a des origines et des répercussions qui ont une dimension beaucoup plus large ».

Conclusion

27La production de savoirs en Chine sur les questions de développement et de coopération en lien avec le continent africain s’inscrit dans une dynamique forte. Dans les dernières années, le paysage institutionnel de production des savoirs sur l’Afrique en Chine s’est élargi assez rapidement, encouragé par le développement des relations sino-africaines, en particulier depuis le FOCAC de 2000. Les équipes chinoises qui se construisent dans les universités et dans les centres de recherches peuvent désormais s’appuyer sur des ressources financières venant de différents ministères et de différentes académies, tout en étant sollicitées dans le même temps, aussi bien par des universités et des fondations étrangères que par des initiatives internationales (CAD-OCDE, G20, etc.). La porosité entre les espaces institutionnels au plan national (connexion entre recherche et décision politique) et international (connexion de ces centres de recherches avec le monde scientifique principalement américain) s’amplifie au fur et à mesure que les chercheurs et les enseignants se retrouvent dans des espaces de production des savoirs (laboratoires d’idées, groupes de travail, coordinations interministérielles) où des expertises internationales se rencontrent et se construisent. Le processus d’internationalisation de la formation et de la recherche, démarré en Chine il y a à peu près trente ans, est à présent régulièrement renforcé par un nombre croissant de publications conjointes et de collaborations avec des chercheurs du monde entier, ainsi que par l’intégration croissante des dernières générations de chercheurs et d’universitaires chinois dans les réseaux internationaux. Ces dynamiques favorisent un brassage d’idées et de réflexions transversales autour de différentes approches et de leur pertinence et sont à l’origine d’échanges de savoirs et d’une diversification des contenus des productions scientifiques chinoises. Les recherches chinoises sur les questions de développement en Afrique concernant l’agroéconomie sont particulièrement représentatives de cette tendance : à côté des sujets abordés en économie du développement à l’image de ceux traités par les « économistes ingénieurs » [Hugon, 1993, p. 52] et intimement liés à la politique chinoise de coopération, de nouvelles thématiques apparaissent et plusieurs travaux de recherche évoluent dans leur objet, comme dans le cas des analyses des politiques publiques ou de l’intégration des questions de sécurité dans une politique de coopération pour le développement. Si la diversification des objets de recherche à laquelle on assiste durant ces dernières années est une réalité, il faut souligner qu’elle ne semble cependant pas aller dans le sens d’une perte de spécificité chinoise, mais plutôt d’un enrichissement mutuel : tout en insistant sur la spécificité de l’approche chinoise, les chercheurs chinois étudient les autres modèles et sont ouverts à la confrontation ; ils soutiennent à la fois l’idée de flexibilité et de complémentarité dans les différentes approches. Dans quelle mesure l’accumulation et les échanges de savoirs sont-ils réellement porteurs d’innovations à l’échelle internationale ? Conduiront-ils à des changements de paradigmes en ce qui concerne les questions de développement et de coopération internationale ? Les réponses à ces questions demeurent pour le moment ouvertes. L’enjeu à terme est celui de comprendre les métissages qui vont se construire, car, dans les prochaines années, les circulations de savoirs vont sans aucun doute se poursuivre et s’intensifier.

Notes

  • [1]
    Les premiers écrits sur l’Afrique en Chine sont toutefois antécédents à cette période : des récits relatifs au commerce d’esclaves, d’ivoire, d’ambre, ainsi qu’aux routes maritimes entre l’Afrique et la Chine remonteraient aux viii et ix e siècles [Reischauer, 1940].
  • [2]
    À la suite de la conférence de Bandung, en 1956 un groupe de recherche sur l’Afrique et l’Asie Occidentale est créé au sein de l’Institut des relations internationales sous la tutelle du ministère chinois des Affaires étrangères. Ce groupe sera suivi par la création d’une « direction des affaires africaines » au sein du ministère.
  • [3]
    Pendant la révolution culturelle, la collecte d’informations et l’analyse de données demeurent l’apanage de l’Institut de recherche sur l’Asie et l’Afrique (IWAAS) de l’ASSC, et cela en raison de son lien avec le Département central de liaison internationale du Parti communiste chinois (PCC), dont la mission était de fournir des informations à la section d’études sur l’Afrique du ministère des Affaires étrangères (MAE). À partir de 1971, les activités de recherches sur l’Afrique reprennent dans les universités, mais celles-ci restent toutefois très limitées jusqu’à la mort de Mao Zedong.
  • [4]
    Par élites, nous entendons : chercheurs, experts, fonctionnaires, cadres, etc. De nombreux fonctionnaires et experts africains relevant des ministères de l’Agriculture ou des instituts de recherche agronomique ont aussi bénéficié de stages de formation en Chine (ceux-ci ne sont pas recensés dans le cadre de cet article).
  • [5]
    Ce travail porte sur les sciences humaines et sociales en général. Toutefois, plusieurs exemples présentés concernent l’agroéconomie du fait de l’importance des enjeux de développement agricole auxquels l’Afrique est confrontée. Nous ne traitons pas des activités scientifiques liées aux sciences de l’ingénieur, de la médecine, de la biologie, etc.
  • [6]
    En 2014, au CIIS il n’y avait qu’un seul chercheur, Wang Hongyi, qui travaillait spécifiquement sur l’Afrique. Wang a quitté le CIIS en 2015 pour intégrer l’équipe de l’IWASS. Depuis, les recherches sur l’Afrique au CIIS sont assurées par d’autres chercheurs qui travaillent plus généralement sur la diplomatie multilatérale, sur la coopération Sud-Sud, ou bien les pays en voie de développement.
  • [7]
    Dont seulement une vingtaine s’occupe de questions africaines, les autres étant spécialistes du Moyen-Orient.
  • [8]
    Saferworld a par exemple financé les terrains de recherche au Soudan de Jiang Hengkun, spécialiste du pays au IASZNU. Ces terrains ont fait l’objet d’une publication en anglais et en chinois sur le rôle croissant de la Chine au Soudan du Sud intitulée « Oil, security and community engagement », Saferworld, août 2013.
  • [9]
    Le projet a été annoncé à la conférence ministérielle du FOCAC en Égypte en 2009 et est financé par le ministère chinois de l’Éducation.
  • [10]
    Toutes les universités n’ont pas l’autorisation d’ouvrir des programmes doctoraux, c’est le cas par exemple de l’IASZNU.
  • [11]
    Il vaut la peine de souligner aussi que de plus en plus d’étudiants africains se rendent en Chine pour leurs études sans bourses d’études, car ils sont motivés par de futures opportunités professionnelles liées à la maîtrise du mandarin ou en raison de la réputation positive de certaines universités chinoises, notamment en ce qui concerne les études d’économie. C’est en suivant cette tendance que des « agences internationales » spécialisées en admission aux collèges et aux universités chinoises pour les étrangers comme la China university admission agency (CUCAS) sont récemment apparues.
  • [12]
    L’arrivée de premiers étudiants africains en Chine date de l’année 1956.
  • [13]
    Sans que l’on sache précisément la durée de présence de ces étudiants ni les cycles de formation auxquels ils étaient inscrits.
  • [14]
    Cette exploitation réalisée par les auteurs en septembre 2015 n’a pas tenu compte des chercheurs et des institutions de Hong Kong, Macao et de Taïwan, ainsi que des articles écrits par des chercheurs d’origines chinoises, mais d’autres nationalités.
  • [15]
    Vingt-cinq sont déjà opérationnels ou en cours de construction sur le continent. L’État chinois finance l’investissement initial sous forme de dons et le projet doit ensuite être viable économiquement. Pour cela, une entreprise publique chinoise sera chargée de l’exploitation de ce centre qui sera géré ultérieurement par les autorités nationales lors du retrait des acteurs chinois.
  • [16]
    International conference on agricultural risk and food security (ARFS), June 10-12, 2010, Beijing, China, organisée par l’Agricultural information institute of chinese academy of agricultural sciences, IFPRI, UK Department for international development (DFID).
  • [17]
    La quatrième conférence « Africa : 54 countries, one union » qui s’est tenue les 24 et 25 octobre 2013 à Pékin et qui était co-organisée par l’IWAAS, la Foundation for world wide cooperation (présidée par Romano Prodi), l’université John Hopkins et The Wilson center.
Français

Resumé

L’intégration croissante des chercheurs chinois dans des formations et des réseaux internationaux, ainsi que la multiplication d’espaces d’études supérieures, de rencontres et de débats sur l’Afrique sont à l’origine d’échanges de savoirs et d’une diversification des contenus des productions scientifiques chinoises. Les recherches sur les questions de développement en Afrique sont particulièrement représentatives de cette tendance : à côté des sujets classiques en économie du développement (comme les analyses de filières), de nouvelles thématiques apparaissent telles que celles des politiques publiques et de la sécurité.

Mots-clés

  • coopération
  • développement
  • savoirs
  • formations supérieures
  • réseaux
  • internationalisation
  • Chine
  • Afrique
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Martina Bassan
SciencesPo Paris ; CERI (Centre de recherches internationales).
Jean-Jacques Gabas
SciencesPo Paris ; CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement).
Cette publication est la plus récente de l'auteur sur Cairn.info.
Mis en ligne sur Cairn.info le 20/09/2018
https://doi.org/10.3917/autr.082.0017
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