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Dans cet ouvrage, l’historien Jacques-Olivier Boudon, spécialiste de l’Empire et de l’histoire religieuse contemporaine, s’intéresse à la police ou plus exactement aux polices sous le Consulat et l’Empire. L’objectif qu’il annonce clairement d’emblée consiste à présenter une « synthèse associant […] tous les aspects de l’histoire des polices et de leurs affrontements sous l’Empire » (p. 10). Les neuf chapitres traitent ainsi des institutions policières et des hommes qui les ont incarnées. Si l’on retrouve les grandes figures qui ont dirigé la police à l’époque telles que Fouché, Savary ou Pasquier, et si la lutte que mena la police contre les complots et conspirations visant la personne de l’Empereur et l’État est amplement abordée, il est aussi question, dans une perspective cette fois plus sociologique et contemporaine, du quotidien des policiers et gendarmes de terrain.
Les deux premiers chapitres sont consacrés aux questions d’organisation et de réorganisation de la police et de la gendarmerie au moment du coup d’État puis durant le Consulat. L’auteur entre ensuite pleinement en matière dans le troisième chapitre où il est question de la mission proprement politique et de défense de la sûreté de l’État confiée à la police. L’auteur revient alors sur plusieurs conjurations ayant marqué la période, telles que la conspiration dite « des poignards » (p. 56-60) qui donna lieu à des arrestations dans les milieux jacobins. Il traite aussi de la réaction de la police contre les milieux royalistes après l’attentat de la rue Saint-Nicaise (p…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 23/05/2019
- https://doi.org/10.4000/assr.44600