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La présente note porte sur la production et les fonctions de l’activité rituelle en Chine antique comme sur la façon dont cette activité a été comprise et représentée dans cette même civilisation. La lecture d’un ouvrage récent, celui de Gilles Boileau, menée de concert avec celle de quelques autres publications, peut contribuer à insérer les recherches sur le système politico-religieux de la Chine ancienne dans le domaine des études rituelles. Qu’il soit bien spécifié dès le départ que cette note ne se fonde pas sur une recension complète des études poursuivies dans le domaine géographique et historique précité. Les ouvrages choisis l’ont été simplement pour apporter des éclairages spécifiques. Il s’agit donc bien d’une « note critique », en aucun cas d’un état des travaux récents dans un champ qui reste en état de renouvellement permanent.
L’affirmation posée par Gilles Boileau à l’ouverture de son ouvrage en définit d’emblée l’objet et la portée : « Le rite est l’expression primordiale du déploiement historique concret des institutions sociales, politiques et religieuses de la Chine anciennes. » (p. 11) Elle permet aussi d’entrevoir pourquoi sa tentative est susceptible d’intéresser des publics différenciés : à un premier niveau, elle propose une synthèse d’anthropologie historique de la Chine ancienne dont l’ambition pourra rappeler celle d’un Granet ; l’ampleur de la documentation et le traitement exemplaire des sources légitiment amplement le projet, et l’ouvrage de Gilles Boileau est à lire d’abord comme un essai majeur sur le système politico-religieux de la Chine antique…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 20/07/2016
- https://doi.org/10.4000/assr.27233