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Zhu Xi (1130-1200) est le plus célèbre et le plus influent des penseurs de « l’École du Principe (Li) ». Or, « le confucianisme de l’époque Song se distingue par une ferveur nouvelle dans le rapport aux Classiques et par une confiance inédite dans la capacité des lettrés à en dire le sens » (Darrobers et Dutournier, p. XCI). La double traduction et le commentaire offerts par Diana Arghiresco se présentent comme une plongée conjointe dans l’univers des Classiques ainsi que dans le type d’interprétation qu’en poursuit Zhu Xi. Le Classique choisi est le Zhongyong (titre qu’on traduit parfois par « Doctrine du Milieu », et qui pour Diana Arghiresco exprime avant tout une « continuité dynamique intérieur-extérieur » p. 13), un texte dont la traductrice rappelle un peu trop sommairement l’histoire et le statut. Attribué à Zisi, petit-fils de Confucius, inclus dans le Classique des rites (Lijing), ce court texte en est détaché et placé par Zhu Xi dans les Quatre Livres, avec la Grande étude, les Entretiens et le Mencius. Après une introduction qui rappelle la vie et l’œuvre de Zhu Xi, ce volume présente donc, paragraphe par paragraphe, le texte du Zhongyong et sa traduction, le commentaire qu’en effectue Zhu Xi (original et traduction) puis un « commentaire herméneutique » de cet ensemble. Une tentative exégétique, de longueur variable selon les chapitres, qui reprend de façon créative ce genre littéraire spécifique qu’est le commentaire chinois des textes classiques. Le commentaire est enrichi par le recours à d’autres textes (de Zhu Xi, de…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 08/01/2016
- https://doi.org/10.4000/assr.26259