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Actes d’un colloque tenu à Toulouse en 2006, à l’initiative de l’OCHA [Observatoire Cidil (ou Cidilait) des Habitudes Alimentaires], ce volume tourne autour d’un thème central envisagé sous tous ses aspects : la relation entre l’homme et l’animal sous l’influence des pratiques alimentaires. Les vingt-quatre co-auteurs sont en majorité des anthropologues et des sociologues (archéologues, spécialistes de civilisations extra-européennes, historiens des religions ou de l’alimentation). Mais il se trouve, aussi, parmi eux des spécialistes du marketing, de la génétique ou de la biochimie. En dépit de l’intérêt que présente l’ensemble des contributions, nous ne mentionnerons ici que celles ayant un rapport avec la religion, les rites et les croyances parareligieuses.
C’est à une époque préhistorique récente, le néolithique, que l’économie de subsistance, basée avec succès sur la chasse et la collecte depuis des milliers d’années, est passée à l’agro-pastoralité, plus contraignante. Pourquoi et comment apprivoiser l’animal chassé ? Catherine Perlès, après avoir rappelé les différentes théories émises dans le cours du xxe siècle et leur contestation, note que, de nos jours, on place à l’origine de l’évolution menant à la domestication des plantes et des animaux une recherche d’effets sociaux (prestige par exemple) ou rituels (narcose), divers selon la spécificité environnementale, et non plus une pénurie alimentaire. Des contributions suivantes qui s’attachent à la domestication du néolithique, retenons celle qui touche aux « théranthropes » (Jean-Loïc Le Quellec), des êtres composites mi-hommes mi-animaux représentés dans les arts rupestres de tous les continents, et plus particulièrement des êtres cynocéphales (à tête de canidés) au Sahara…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/11/2009
- https://doi.org/10.4000/assr.15853