Article
Prélever, exhiber. La mise en musées. Cahiers d’études africaines, vol. XXXIX, 1999, pp. 155-156.Cosentino (Donald J.), ed. Sacred Arts of Haitian Vodou. Los Angeles, Regents of the University of California 1995,443 p.Falgayrettes-Leveau (Christiane), éd. « Magies ». Paris, Éditions Dapper, 1996, 269 p.Geoffroy-Schneiter (Bérénice). Arts Premiers, Paris, Éditions Assouline, 1999, 400 p.Hackett (Rosalind I.J.). Art and Religion in Africa. Londres-New York, Cassell, 1998 (1ère publication 1996), 226 p.
Quel est le statut de la culture matérielle dans les religions africaines et afro-américaines ? Doit-on tenir les objets rituels pour un produit des croyances et des structures sociales particulières ? Faut-il plutôt les considérer comme des objets d’art ayant une valeur esthétique universelle ?
La publication récente d’un ouvrage sur les « arts premiers » comportant une partie sur l’art africain, la création d’un musée du même nom, et le débat intense autour de celui-ci que manifeste la dernière livraison des Cahiers d’études africaines nous invite à nous pencher sur ces questions. À une conception de l’art africain privilégiant les styles, c’est-à-dire les propriétés formelles des objets, s’oppose une approche anthropologique qui vise à replacer l’objet dans son contexte culturel, social et religieux. Dans l’un des articles des CEA (« Les masques Dogon : de l’objet au musée de l’Homme à l’homme objet de musée », pp. 617-634), Anne Doquet montre ainsi que c’est la seconde conception qui a prévalu lors de la constitution des collections africaines du musée du Trocadéro, indépendamment de toute évaluation esthétique des objets…
Auteur
- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/04/2010
- https://doi.org/10.4000/assr.20201