Le Royaume-Uni et la France sont les pays qui disposent des armées les plus puissantes parmi les pays européens dans l’Otan, ils possèdent l’arme nucléaire et le niveau de leur industrie d’armement est identique. Tout disposait donc la France et le Royaume-Uni à coopérer dans le domaine de la défense avec une limite : le Royaume-Uni n’a jamais cru dans l’émergence d’une politique de sécurité et de défense commune européenne, hormis la parenthèse du sommet de Saint-Malo de 1998 où furent posés justement les fondements de cette politique européenne de défense. Mais le Brexit est venu mettre fin à toute espérance de voir les Britanniques participer à cette Europe de la défense. Quelles sont les conséquences de la sortie du Royaume-Uni de l’UE sur la relation franco-britannique et quelle association peut-on espérer entre le Royaume-Uni et l’UE dans le futur, telles sont les questions que l’on doit se poser aujourd’hui.
Premier constat, les dirigeants du Royaume-Uni qui avaient prôné le Brexit ne s’étaient pas eux-mêmes préparés à une telle éventualité. Il a fallu près de neuf mois pour que l’article 50 qui permettait à un État de demander son retrait de l’UE soit invoqué. Il apparaît ensuite que les Britanniques ne prennent pas véritablement conscience des implications de leur sortie de l’UE. Les premiers position papers publiés par le gouvernement britannique sur les thématiques du Brexit montrent une volonté de rester le plus proche possible de l’UE. C’est le cas notamment dans le domaine de la défense avec l…