Chapitre
L’histoire des recherches en sciences sociales sur les pastoralismes africains est marquée par des périodes fécondes et des phases d’apparentes stagnations ou de remises en cause. L’essai de périodisation, qui est proposé ici, renvoie surtout à deux disciplines, la géographie et l’anthropologie. En effet, des recouvrements sont fréquents entre elles dans le domaine du pastoralisme. Des études anthropologiques incorporent une dimension spatiale qui est fondamentale pour les pasteurs. Il suffit, pour s’en convaincre, de déplier la grande carte des transhumances d’hivernage et des migrations des Peuls Wodaabe insérée dans l’ouvrage de Marguerite Dupire dont il sera question plus loin. Inversement, les travaux d’un géographe, comme Edmond Bernus, relèvent tout autant de l’anthropologie que de la discipline à laquelle il était rattaché.
Les recherches sur les pastoralismes africains ont également des liens avec l’histoire du pastoralisme lui-même. En ce sens, les premières années des indépendances africaines ne marquèrent pas un grand changement mais continuèrent une période de prospérité pastorale commencée dans les années 1950. La rupture fut celle des sécheresses des années 1970 et 1980. Avant et après ces catastrophes pastorales, l’engagement des institutions de recherche, les thématiques et les contextes de la recherche ne furent pas les mêmes.
Cet essai de synthèse ne prétend pas fournir un tableau exhaustif des publications scientifiques relatives aux pastoralismes africains…
Plan
Auteur
html et feuilletage (par chapitre) Ajouter au panier
- Mis en ligne sur Cairn.info le 14/11/2018
- https://doi.org/10.3917/kart.lafay.2016.01.0217
![Chargement](./static/images/loading.gif)
Veuillez patienter...