Chapitre
Vidéohttp://dunod.link/ramses07
En dépit des efforts militaires, la situation globale se dégrade au Sahel et l’instabilité sécuritaire se diffuse. Plusieurs États ont connu dans les mois passés des secousses politiques préoccupantes. Paris doit redéfinir ses objectifs et ses moyens, entre un statu quo et un retrait également intenables.
La situation sécuritaire continue à se dégrader au Sahel, en dépit de la valse de sommets et autres « réunions de haut niveau », et aux bilans toujours « encourageants ». À force de ne pas définir correctement les lames de fond des évolutions sahéliennes et de traiter les symptômes sans intervenir sur les causes profondes des violences, la communauté internationale et les États sahéliens échouent avec constance à limiter l’extension du domaine de la lutte armée. Augmentation du nombre d’attaques, de victimes, d’acteurs de la violence et/ou de la sécurité, concaténation de conflits ultra-localisés se reformulant en insurrections armées, dont certaines se branchent sur des dynamiques djihadistes aux agendas plus globaux : le théâtre des violences sahéliennes se complexifie, s’étend, s’approfondit.
Les pays sahéliens ne font pas tous face à la même situation. Alors que la Mauritanie n’a plus connu de violence sur son territoire depuis onze ans, le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont des problèmes sécuritaires de plus en plus préoccupants.
Le sommet de Pau du 13 janvier 2020 avait été convoqué par la France, pour redemander solennellement aux dirigeants sahéliens si Paris était toujours désiré comme partenaire de lutte contre le terrorisme… La réponse positive réitérée par les dirigeants sahéliens s’est accompagnée d’un effort de coordination politique avec la création de la Coalition pour le Sahel…
Plan
Auteur
- Mis en ligne sur Cairn.info le 13/05/2022
- https://doi.org/10.3917/dunod.colle.2022.01.0256
![Chargement](./static/images/loading.gif)
Veuillez patienter...