Chapitre
En avril 2018, l’Alliance citoyenne, une association de locataires du bailleur social Grenoble Habitat, lance une pétition pour demander une réparation d’ascenseurs et des garanties pour mettre fin à des délais d’intervention jugés déraisonnables. La réponse du bailleur est inattendue puisque, suspectant l’association d’avoir collecté les coordonnées des locataires en volant un fichier, il dépose une plainte qui sera classée sans suite quand l’association produira les coordonnées des 538 locataires signataires. Quelques mois plus tard, l’association organise une manifestation devant les locaux du bailleur social et demande à ce que les porte-parole soient reçus pour dialoguer. Le directeur refuse et fait intervenir la police. En décembre 2020, dix locataires déposent une nouvelle pétition concernant des dysfonctionnements dans leur immeuble, un nouveau refus de les recevoir fait monter le ton. Quelques jours plus tard, le bailleur porte à nouveau plainte pour « violence en réunion ». La présidente de Grenoble Habitat et adjointe au maire dénonce dans la presse l’usage de la violence physique. Convoqués au commissariat, les membres de l’association qui ont filmé la scène montrent la vidéo et la plainte est classée sans suite. Dans un courrier adressé à l’association, cinq élus de l’équipe municipale grenobloise réaffirment la mise à l’écart de l’Alliance citoyenne et le refus du dialogue avec ses membres, condamnant les méthodes de pression citoyenne exercée par l’association pour faire entendre les demandes des habitants…
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Auteurs
Cité par
- Mis en ligne sur Cairn.info le 18/04/2021
- https://doi.org/10.3917/eres.coler.2021.01.0025
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