Chapitre
Le cas de l’Afrique ne peut être exclu de toute réflexion sur le rôle de l’agriculture moderne dans le monde. C’est le seul continent à ne pas avoir connu de révolution verte, une particularité si marquante qu’elle est à l’origine du nom de l’initiative la plus encourageante des dernières années pour stimuler l’agriculture africaine, à savoir l’Agra (Alliance for a Green Revolution in Africa), soutenue par les fondations Gates et Rockefeller. Alors, la modernisation de l’agriculture a-t-elle échoué en Afrique, et est-elle condamné à échouer dans le futur ? Ou, pour faire preuve de plus d’optimisme, peut-on tirer des leçons du passé qui seraient utiles pour les actions futures ? Heureusement, le pessimisme généralisé autour du cas de l’Afrique, que reflètent ces questions, est déclinant, comme le montre le titre d’une récente publication conjointe de la Banque mondiale et de la FAO (Awakening Africa’s Sleeping Giant : Prospects for Commercial Agriculture in the Guinea Savannah Zone and Beyond, 2009), qui présente les résultats d’une collaboration entre de nombreux partenaires.
En raison de l’extrême hétérogénéité et de la grande surface de l’Afrique, même si l’on considère uniquement la partie du continent située au sud du Sahara, cette étude de cas régionale ne sera consacrée qu’à l’Afrique de l’Ouest, une région suffisamment étendue et diverse par elle-même. Plus précisément, nous nous limiterons aux pays de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/01/2014
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