- Une politique de financement favorisant les gros investissements privés
- L’endettement par le financement institutionnel : un facteur de précarisation foncière des paysans
- Une politique de crédit précipitant l’endettement des plus pauvres
- Des pratiques corruptives et clientélistes « translocales » accentuant l’endettement des producteurs les plus vulnérables
- Endettement et financements alternatifs au système bancaire : un cercle vicieux ?
- La microfinance, un champ d’action limité
- Les crédits auprès des fournisseurs d’intrants et de matériel agricole, chers et sélectifs
- Les sociétés mutuelles de base (SMB) de services agricoles, peu populaires
- Les intrants subventionnés à travers le syndicat agricole majoritaire
- Prêts privés « prédateurs » et précarisation foncière
- Une imbrication de facteurs induisant une spirale d’endettement
Chapitre
Le financement des activités agricoles constitue l’un des principaux problèmes rencontrés par les paysans et paysans entrepreneurs de la région. Subventions, incitations aux investissements et aides publiques, crédits de divers types (bancaires, auprès d’institutions de microfinance, entre particuliers, etc.) contractés par des exploitants : dans quelle mesure les producteurs accèdent-ils à ces financements agricoles ? selon quelles modalités ? et quels usages en font-ils ? Il s’agit ici de préciser la manière dont l’accès à ces financements peut conditionner ou influencer la dynamique d’une exploitation, son assise foncière, et l’accès de l’exploitant aux ressources associées. L’attribution des financements publics s’inscrit dans la lignée de la politique agricole et financière globale : l’allocation des ressources financières vise à favoriser majoritairement les grands investissements privés. À ce titre, l’attractivité de Regueb en fait un espace stratégique pour capter des subventions dans le cadre d’activités agricoles à haute valeur ajoutée. En se focalisant alors sur les bénéficiaires de crédits bancaires, on constate que le recours aux emprunts peut, certes, être une ressource pour l’investissement – démarche classique dans une économie libérale –, mais qu’il est aussi une source potentielle de vulnérabilité, les personnes qui y recourent n’ayant pas les mêmes capacités de remboursement. En Tunisie, l’endettement est défini par les banques comme un retard de paiement des échéances supérieur à un an…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 31/03/2022
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