Chapitre
On a coutume de considérer les femmes et les enfants comme des êtres plus vulnérables dès lors qu’un homme ne les accompagne pas. Dans le cadre de mon travail, force est de constater que ces situations de familles monoparentales s’inscrivent comme une réelle priorité, au moins en termes de politique sociale : aides spécifiques (Allocation parent isolé — api), établissements d’accueil spécialisés (foyers maternels), services sociaux spécialisés dans la protection de l’enfance (Aide sociale à l’enfance).
Cette notion de « nécessaire protection » est d’autant plus prégnante lorsqu’elle concerne des demandeuses d’asile (non accompagnées) qui fuient leur pays d’origine parce qu’elles ne peuvent plus y bénéficier de la protection de leurs autorités. Les patientes du centre de soins, seules, avec un ou plusieurs enfants, sont alors fragilisées à double titre : elles sont à la fois en quête de protection juridique et administrative, mais également en quête de protection sociale car, dans leur situation, elles sont a priori davantage exposées aux difficultés d’insertion dans le pays d’accueil. Je ne reviendrai pas sur le parcours semé d’obstacles qui peut permettre à une minorité d’entre elles d’obtenir le statut de réfugié auprès de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (ofpra) ou de la Cour nationale du droit d’asile. Lorsque c’est le cas, l’ofpra garantit une protection d’ordre juridique et administratif à ces personnes, qui se voient notamment octroyer l’accès au séjour permanent, l’assurance de ne pas être expulsées et la reconstitution de leur état civil…
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Nathalie Prete était assistante sociale à l’association Primo Levi en 2009.
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 14/08/2014
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