Il est l’une des premières personnes que j’ai rencontrées à Marrakech, recommandé par des connaissances communes de Rabat. « MCA » (pseudonyme en initiales) m’avait raconté sans trop s’épancher sa propre histoire, puis très vite s’était offert avec gentillesse et spontanéité pour m’aider dans mes démarches, personnelles et professionnelles. Il tombait bien, je cherchais un logement et il travaillait dans une agence immobilière ; surtout il connaissait beaucoup de monde à Marrakech. Il m’a très rapidement proposé un logement en location qui me convenait parfaitement, puis m’a ouvert son agenda et m’a fait inviter avec lui à des fêtes ou des dîners d’amis et amis d’amis. Son monde n’est pas du tout celui de la jet-set marrakchie exposée dans les magazines ; on y rencontre des gens plutôt jeunes, français en grande majorité. Quelques Marocains et Marocaines aussi, tous des mêmes générations et des mêmes univers culturel et professionnel que leurs amis français, et jamais sans leur conjoint, français ou française. Enfin, beaucoup d’enfants en bas âge qui courent au milieu des danseurs ou s’endorment sur les canapés en fin de soirée.
Ils sont restaurateurs, artisans, techniciens en informatique ou chefs de chantier, agents immobiliers, organisateurs de randonnées. Ils picolent, mais seulement dans ces fêtes et dîners périodiques, fument un peu de shit ; une jeunesse banale, dont le temps est déjà pour l’essentiel consacré au boulot et à la vie de famille.
MCA est devenu un ami, toujours disponible…