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1De l’Irlande à la Pologne, du sud de la Norvège à la Slovénie, les forêts tempérées d’Europe se ressemblent de plus en plus. Face aux perturbations anthropiques, les herbacées typiques des différentes régions disparaissent progressivement, remplacées par des espèces plus cosmopolites. La grande ortie, par exemple, prospère dans de nombreux sous-bois. Grâce aux suivis de 68 milieux forestiers, sur des périodes allant de 15 à 78 ans, un consortium de chercheurs européens, dont Jonathan Lenoir, du CNRS, s’est intéressé aux mécanismes à l’origine de cette banalisation de la flore des sous-bois. Leur étude statistique révèle l’impact majeur de la pollution atmosphérique.
2Certaines espèces généralistes, qui ont une croissance rapide et produisent de petites graines qui se dispersent facilement, prolifèrent davantage grâce aux pollutions à l’azote. Ce phénomène se fait au détriment d’espèces plus spécialisées, moins adaptables à des changements de conditions environnementales, et à la croissance lente.