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Cette pratique ancestrale a connu ses heures de gloire aux XVIIe et XVIIIe siècles en Provence. La surexploitation des fonds marseillais par les palangriers catalans, dès 1721, est à l’origine de sa quasi-disparition. On pêche aujourd’hui encore à la palangre, ici ou là, entre Marseille et l’Italie. Quelques irréductibles utilisent cette technique artisanale qui a peu évolué depuis les temps héroïques. Elle procure des prises abondantes de bon rapport.
La « fourquette » et la « couffe » de palangre préfiguraient déjà l’utilisation « académique » de la palangre traînante ancienne, à la fin du XVIIe siècle sur les côtes provençales. La croix de fer ou de cuivre de la « fourquette » était descendue sur le fond, suspendue à un bout surmonté d’une bouée. Munie de lignes avec hameçons appâtés de sardines, elle permettait la capture de poissons plats (soles par exemple). Son emploi à Marseille au XVIIIe siècle s’est progressivement perdu. On l’utilisait encore à Nice vers 1892. La « couffe » de palangre ou panier lesté de cailloux, suivant le même principe, portait des lignes armées d’hameçons sur son pourtour. Plusieurs couffes étaient immergées, à intervalles réguliers, pour pêcher les soles et autres poissons semblables. À Cannes et Antibes, cette pêche était très prisée avant 1900. La palangre traînante à l’origine était composée d’une ligne-mère ou « maistré dé palangré », en fil de chanvre, pouvant atteindre 1 200 brasses (1 950 mètres), montée d’un bras de ligne, le « brasso », toutes les deux brasses (3,24 mètres) avec un hameçon au bout, le « clavéou »…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/01/2014
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