Chapitre
Le 16 mars 2020, les portes de toutes les écoles et universités françaises sont restées fermées. Quelques jours plus tard, la moitié de l’humanité était confinée pour tenter de limiter la propagation du Covid-19, dans le contexte du manque chronique de moyens pour les systèmes de santé. Des étudiants et écoliers, dans de nombreux pays, faisaient alors l’expérience de la mise à distance des enseignements. Certains des outils et réseaux numériques mobilisés dans l’urgence existaient parfois de longue date au sein des institutions éducatives ; d’autres ont été mis en place dans l’urgence ; d’autres enfin étaient proposés par les apprenants eux-mêmes, réinvestissant en contexte scolaire ou universitaire des outils qu’ils utilisaient par exemple dans l’univers des jeux vidéo en ligne.
Certes, l’enseignement à distance en soi n’était pas une nouveauté, le recours à des plateformes et dispositifs sur le réseau Internet, associant parfois plus ou moins heureusement des outils synchrones et asynchrones, est ancien et largement développé : cours d’enseignement à distance ou hybrides, MOOCs, diplômes et certificats en ligne sont déjà une composante de l’offre de formation. Cette offre existe tant dans les pays dits du Nord que dans ceux dits du Sud, où ils sont souvent vus comme une solution pour pallier les difficultés structurelles liées au manque de ressources, à la distance géographique ou à la faiblesse du taux d’encadrement. Pourtant, le passage à des cours à distance pour des millions d’écoliers, lycéens et étudiants a bel et bien constitué une accélération et un changement d’échelle dont les conséquences ne nous apparaissent pas encore clairement…
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Auteur
- Mis en ligne sur Cairn.info le 10/06/2022
- https://doi.org/10.3917/arco.marti.2021.01.0159
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