Chapitre
En novembre 2010, les forces de sécurité brésiliennes ont donné l’assaut à deux groupes de favelas du nord de la ville, avec des moyens lourds (blindés, hélicoptères, bataillons de choc) ; les images de ces affrontements ont fait le tour du monde. Cet épisode explosif a – une fois de plus – attiré l’attention sur un conflit qui jette une ombre sinistre sur l’image, par ailleurs éclatante, de la Cidade Maravilhosa, la « ville merveilleuse », dont les charmes sont vantés par les brochures de toutes les agences de tourisme de la planète et qui a obtenu d’être le siège principal de la Coupe du monde de football de 2014 et des jeux Olympiques de 2016. Jusqu’au cœur de la ville, bien visible (contrairement aux autres villes brésiliennes), les favelas – nom local des bidonvilles devenu générique dans tout le pays – rappellent que le Brésil est l’un des pays les plus inégalitaires au monde et que la pauvreté, l’insalubrité et la violence y côtoient encore les incontestables avancées économiques et sociales d’un des « pays émergents » du groupe BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine).
Pour analyser et tenter de comprendre les tenants et aboutissants de cet épisode violent, il faudra – après en avoir rappelé le déroulement et les répercussions médiatiques – les resituer dans le contexte du partage de la ville entre les bidonvilles du morro et la ville de l’asfalto, les premiers perchés sur les mornes tropicaux et la seconde, avec ses rues asphaltées, dans les plaines alluviales ; un partage où les premiers voient leur population augmenter plus rapidement que la seconde…
Plan
Auteur
- Mis en ligne sur Cairn.info le 09/03/2016
- https://doi.org/10.3917/arco.gibli.2011.01.0047
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