Chapitre
Depuis la fin des années 1980, Dakar a été marquée par la naissance d’un phénomène de création de peintures murales qui répond à la fois à des besoins esthétiques et de « remise en ordre » des mœurs politiques par les jeunes. La peinture murale est une forme d’art public à part entière et Dakar constitue un espace où s’exprime la graffiti culture comprise ici au sens de forme d’expression artistique dévalorisée, « populaire », qui s’intègre aux différents aspects de la vie quotidienne à Dakar (ou du moins en rend compte). Elle ne bénéficie généralement pas de l’appui des pouvoirs culturels publics et privilégie une plus grande participation des jeunes à la vie culturelle et dans la production de la culture. La peinture murale se prête à l’observation de particularités en regard de cette question de l’identité de jeune. C’est en arpentant les rues de Dakar pour se constituer un répertoire photographique que nous avons constaté à la fois que la spécificité de la production murale révélait certains aspects esthétiques (au-delà de la diversité des réalités socioéconomiques) en ce qui concerne l’art non institutionnel et que des individualités évoluant dans le réseau underground se sont approprié ce moyen dynamique de communication et d’identification pour inscrire dans la ville la conscience du fait artistique au cœur du social. Les questions sur l’art et la culture sont au cœur des débats politiques et des revendications populaires. Les cultures de différents groupes se trouveraient plus ou moins en position de force (ou de faiblesse) les unes par rapport aux autres et certains domaines pourraient être désignés comme des sous-produits inaccompli…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 20/07/2018
- https://doi.org/10.3917/kart.diouf.2013.01.0357
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