Chapitre
Traiter de l’expression et de la participation politiques conduit à déplacer le regard que l’on porte sur l’objet politique dans le but d’obtenir une meilleure compréhension de celui-ci. En privilégiant une lecture qui part de la société à une approche centrée sur les institutions, il ne s’agit pas de construire une opposition entre la sphère formelle et institutionnelle du politique et l’espace de production politique des populations, mais de souligner que le pouvoir peut aussi s’appréhender à partir de l’étude de ces modalités d’expression et de participation. En effet, comme le rappellent Bertrand Badie et Guy Hermet, « élément essentiel du jeu politique, la prise de parole [par exemple] n’est dissociable du pouvoir politique que d’un point de vue strictement analytique : toute forme de pouvoir renvoie à l’expression qui lui fait face, qu’il contient, contrôle, canalise et même intègre plus ou moins dans son mode de fonctionnement » (Badie et Hermet, 2001 : 207). Cette étroite imbrication est soulignée par Philippe Braud lorsqu’il définit la participation politique comme « l’ensemble des activités, individuelles ou collectives, susceptibles de donner aux gouvernés une influence sur le fonctionnement du système politique » (Braud, 2006 : 279).
On s’intéressera ici à la manière dont ont été analysées les dynamiques par lesquelles les Africains produisent, par leur expression, leur participation, leur mobilisation, du politique, que ce soit en relation directe ou non avec l’arène politique formelle…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 05/06/2018
- https://doi.org/10.3917/kart.gazib.2009.01.0103
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