Chapitre
En Amérique du Sud, durant les années 1990, l’essor de modes de production plus intensifs et la progression spatiale des grandes cultures et de l’élevage bovin dans différentes régions symbolisent une facette des transformations à l’œuvre dans les espaces ruraux. Les modalités entrepreneuriales d’organisation et de réalisation des tâches agricoles, de plus en plus prégnantes depuis les années 2000, déclenchent ces processus tout en imprimant une particularité : les entreprises agricoles, par leur taille et leur emprise spatiale (contrôle de grandes quantités de foncier, notamment ; aménagement d’infrastructures), développent des conditions singulières de mobilisation des ressources productives, articulent des activités souvent situées en plusieurs lieux et diversifient les relations entre elles et avec les acteurs du secteur et hors secteur (dans la finance par exemple). Elles sont donc à l’origine de profondes mutations socio-spatiales qui modifient les caractéristiques historiques et économiques des espaces ruraux et urbains où elles accroissent leur poids et leur rôle.
En contrepoint, ces modalités d’organisation, sachant que les entreprises agricoles sont intégrées dans des réseaux d’innovation et dans des chaînes de valeur globalisées, dessinent des relations rural-urbain particulières, qui amènent à interroger la catégorie du rural dans ses liens à l’agricole et à l’urbain. Ces deux glissements, au niveau des acteurs de la production agricole et de leurs multiples espaces d’évolution, envisagés à différentes échelles, sont au cœur de ce chapitre…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 10/12/2017
- https://doi.org/10.3917/scpo.purse.2017.01.0183
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