Chapitre
En 1988, à l’issue de la première enquête nationale, effectuée l’année précédente, sur les déficiences et les handicaps qui en résultent, le gouvernement chinois a créé la Fédération chinoise des personnes handicapées (China Disabled People’s Federation, cdpf). Auparavant, existaient seulement, depuis 1960, des associations d’aveugles et de sourds-muets. Organisation officielle, rassemblant 83 millions de personnes handicapées et employant plus de 800 000 personnes, la Fédération chinoise des personnes handicapées est présidée par Deng Pufang, fils de Deng Xiaoping, paralysé suite à des sévices subis pendant la Révolution culturelle.
En Chine, la notion de handicap lié à une déficience mentale recouvre différents types de symptômes. Son essor découle de l’instauration d’un module d’action publique du travail social, conçu comme outil de contrôle, rendu d’autant plus nécessaire que l’économie marchande s’est accompagnée d’un fort taux de corruption parmi les cadres du Parti communiste chinois. L’expansion du travail social, l’élaboration d’une grille salariale des travailleurs sociaux et l’instauration à l’échelle nationale d’appels d’offre par les autorités provinciales pour la mise en place de centres d’aide sociale dans les unités de résidence (quartiers urbains et villages) donnent lieu à des initiatives de divers groupes sociaux. Celles-ci trouvent l’opportunité de financements dans les fondations et les Organisations non gouvernementales (ong) internationales.
Nous axerons notre réflexion sur les modes de production de ce que l’on dénomme « handicap mental », à partir de l’examen de quelques-unes de ces initiatives…
Plan
Auteur
- Mis en ligne sur Cairn.info le 18/01/2017
- https://doi.org/10.3917/eres.gardo.2016.01.0157
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