Chapitre
Après plus de vingt ans de recherche sur l’apprentissage en groupe, et en particulier l’apprentissage dit « coopératif », la question essentielle n’est plus de savoir si globalement les interactions entre pairs sont ou non de nature à favoriser l’apprentissage mais bien à quelles conditions ces interactions peuvent améliorer les performances d’apprentissage. La question est évidemment cruciale pour le développement des dispositifs de formation. Nous voudrions ici nous pencher plus particulièrement sur le rôle de deux de ces conditions, à savoir, le degré d’asymétrie de la relation entre les partenaires de l’interaction et l’intensité de l’argumentation qui caractérisent leurs interactions dans la situation d’apprentissage en groupe.
Par asymétrie, nous désignons ici le degré d’inégalité entre les partenaires en interaction, tel qu’il est perçu par ceux-ci. Cette inégalité peut porter sur une grande variété de caractéristiques des acteurs, qu’il s’agisse du sexe, du statut social ou encore du niveau de performance d’apprentissage attribué. On parlera donc d’une relation asymétrique si les partenaires se représentent leur relation comme inégale du point de vue d’une ou plusieurs caractéristiques à laquelle ils sont attentifs. La question de l’effet de l’asymétrie sur l’apprentissage renvoie à un vieux débat en pédagogie et en formation d’adultes, celui de l’hétérogénéité des groupes en formation. Lorsqu’on a le choix, faut-il composer les groupes de façon à maximiser l’hétérogénéité au sein de ces groupes ou faut-il, au contraire, rechercher un maximum d’homogénéité …
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Auteurs
Cité par
- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/04/2012
- https://doi.org/10.3917/dbu.solar.2001.01.0099
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