La confiance émerge dans cet ouvrage à de nombreuses reprises. Les formes en sont multiples. Avec Michel Aglietta et Jean Cartelier (p. 129 à 149) et André Orléan en quatrième partie d’une part, et avec Jacques Birouste dans le prochain chapitre d’autre part, nous sommes en présence d’analyses disciplinaires de l’homo monetarius, analyse économique pour les premiers, analyse psychologique pour ce dernier. Les autres chapitres rencontrent la confiance dans des contextes de type historique ou anthropologique précis. Il est possible de les caractériser soit comme transition de courte période, quand par exemple dans l’introduction collective de l’ouvrage il est fait référence à l’introduction de l’euro, soit comme reproduction de longue durée, notamment avec les paiements rituels en Inde ancienne par Charles Malamoud (p. 35 à 52) et Mark Anspach (p. 53 à 83), avec les circuits monétaires de la communauté ‘aré’aré par Daniel de Coppet (p. 159) et l’analyse qu’en fait Bruno Théret (p. 253) ou encore avec le cens dans la Rome antique par Jean Andreau, comme nous l’avons vu (p. 213). Une reproduction n’exclut pas les tensions et les situations de crise ; Jean-Marie Thiveaud dans « Fait financier… » (p. 85) a intégré permanence et transformation dans un ensemble historique de référence qui est d’abord celui de l’Europe sur une longue période, et par conséquent qui est lui aussi culturellement unique.
Dans ce chapitre, au contraire, nous abordons la confiance au travers de rencontres et de chocs entre cultures différentes, en l’occurrenc…