Chapitre
De 1920 à 1930, hormis de légères bourrasques très amorties en France (les crises de 1921 et 1926), le baromètre économique mondial affiche le beau fixe. La France établit alors des performances records. Elle accélère son “décollage” industriel, avec comme stimulants la reconstruction (immeubles et unités de production détruits pendant la guerre) et le climat inflationniste. Ses rythmes de croissance industrielle (5 % par an) dépassent ceux de tous ses grands rivaux, Etats-Unis et Allemagne compris. Mais cette progression globale camoufle de fortes disparités. La langueur des industries de consommation (les textiles surtout, qui ne retrouvent même pas en 1929 leur niveau de 1913) contraste avec la vitalité des industries de production des biens d’équipement (industries extractive, métallurgique, mécanique, chimique, bâtiment). Doublant sa production, la France se hisse au deuxième rang mondial pour l’aluminium, au troisième pour l’acier. De 40 000 en 1920, la fabrication d’automobiles grimpe à 254 000 en 1929.
En un quart de siècle, de 1906 à 1931, les effectifs ouvriers (salariés de l’agriculture et des transports inclus) s’élèvent ainsi de sept millions à huit millions quatre cent mille, de 33,7 % à 38,8 % de la population active.
Bien que la France demeure, par excellence, la patrie de la petite et moyenne exploitation, la grande entreprise progresse à pas de géant,
surtout dans la chimie, la sidérurgie et l’automobile. La moyenne entreprise gagne du terrain dans quelques secteurs, tels le bâtiment, les travaux publics, les étoffes…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 20/07/2018
- https://doi.org/10.3917/ateli.willa.1995.02.0011
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