Chapitre
Les relations professionnelles peuvent être définies comme un ensemble d’institutions et de régulations situées au carrefour d’enjeux divers
touchant au marché, à la société civile et à la transformation de l’action
publique. De ce point de vue, peut-on considérer le système français de
relations professionnelles comme unique, ou à tout le moins descriptible
à l’aide de caractéristiques générales aussi fortes que singulières au regard
des autres pays développés ? Les comparatistes ont souvent tendance à
répondre par l’affirmative. Ils associent couramment le cas français à un
modèle caractérisé par le rôle décisif de la loi dans la production des
règles de fonctionnement du marché de l’emploi et des relations du travail. Certes, si l’on compare la France aux États-Unis, la part que prend
l’État dans la gestion de ces processus est bien différente. Mais en réalité
le jeu que joue l’État français n’est pas le même d’un secteur à l’autre, de
sorte que le cas de la France ne se laisse pas si aisément classer dans les
catégories les plus fréquemment utilisées en la matière, comme le néocorporatisme ou le pluralisme [Saglio, 1990]. Cela est plus vrai que jamais
depuis les changements intervenus en ce domaine au cours des vingt
dernières années.
Ces évolutions sont au cœur des réflexions qui trament le présent chapitre. Plus précisément, je tente de les évaluer empiriquement sous deux
aspects essentiels : les rapports entre les relations professionnelles, la
société civile et le marché, d’une part, le rôle de l’État dans ce remodelage des relations du travail, d’autre part…
Plan
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[1]
Cette contribution a été traduite par Rachel Bouyssou.
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/04/2010
- https://doi.org/10.3917/scpo.culpe.2006.01.0109
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