Chapitre
La mutation de la deuxième moitié du xixe siècle, en matière navale, prend place après deux siècles non d’immobilisme, mais d’évolutions lentes. Tout change avec le tournant des années 860 : la propulsion à vapeur, les projectiles explosifs, la possibilité du blindage expliquent l’apparition du navire « cuirassé » de ces années-là, dans le contexte de la révolution industrielle.
Dès cette période, l’articulation entre l’artillerie navale, le blindage et la propulsion est décisive, avec en arrière-plan l’évolution de la métallurgie, de la chimie, et de ce qu’on appelle les « inventions », en d’autres termes, plus modernes, de la recherche. Elle constitue la trame de cette étude. Elle trace une ligne de partage entre les marines, c’est-à-dire entre les États qui y consacrent les moyens de leur puissance.
En fin de période, des armes nouvelles, telles que la torpille ou le sous-marin, des techniques nouvelles telles que la télégraphie sans fil (TSF) appliquée aux communications, ou l’électricité appliquée à la manœuvre des canons, des instruments nouveaux tels que ceux qui permettent de régler, de coordonner, de contrôler le tir des canons à distance du bâtiment de ligne et des escadres contribuent encore à creuser les écarts.
L’évolution des opérations navales auxquelles se livrent les puissances navales est donc fonction de ces progrès techniques, militaires, humains, avec des conséquences sur le recrutement, la formation, l’emploi des états-majors et des équipages qui arment les bâtiments de guerre…
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Auteur
- Mis en ligne sur Cairn.info le 07/09/2021
- https://doi.org/10.3917/herm.baech.2018.05.0223
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