Chapitre
Cet ouvrage, mettant en œuvre une géographie
innovante, se devait d’être également en pointe
dans le domaine de la cartographie. À plus d’un titre,
il est l’ébauche d’un manifeste pour une « nouvelle
cartographie ». En voici les éléments clés.
Beaucoup des cartes présentées ici reposent sur un
fond de carte inhabituel, que l’on nomme « cartogramme », et qui se différencie des fonds classiques
par le fait que la superficie des continents est en
rapport avec leur population, et non avec celle des
territoires qui les composent. Pour comprendre l’intérêt de ce type de fond, il convient de revenir aux
fondements de ce que l’on nomme « fond de carte ».
Un fond de carte a deux usages. D’une part, il
sert à localiser une information, et pour le lecteur
de la carte à se repérer et à apprécier des positions
relatives. Ce qui permet le repérage, c’est la reconnaissance par le lecteur de voisinages et de formes
connus, comme celles de côtes, comme des tracés
frontaliers, des fleuves, etc. Il est d’ailleurs souvent
intéressant de figurer une information géographique
ponctuelle (concernant des lieux du monde) sans
tracé de fond de carte, car le regard du lecteur n’est
alors pas contraint dans les associations graphiques
qu’il constitue.
D’autre part, le fond de carte sert souvent de
support à une information, quand par exemple on
choisit de colorier de différentes couleurs les pays
du Monde. Dans cette perspective, on utilise le plus
souvent un pavage d’unités géographiques, considérées alors comme des cases à colorier, mais ce
pavage est rarement régulier comme un quadrillage,
et emprunte plutôt aux trames habituelles et servant à
la production statistique, définissant des « cases » de
superficies inégales…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/04/2010
- https://doi.org/10.3917/scpo.levy.2008.01.0018
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