« Bien que n’étant pas nécessairement inhérent à la problématique des services écosystémiques, cet agenda de gouvernance s’est accompagné de deux programmes, (1) l’évaluation économique de ces services et (2) la promotion – et l’utilisation croissante – d’outils politiques fondés sur le marché, en particulier les paiements dits “pour services écosystémiques”. » « [...] la conservation a adopté un certain nombre d’instruments basés sur le marché (MBI), notamment les paiements pour services écosystémiques. » « Ainsi, à côté des outils plus administrés d’action environnementale, on assiste au développement de nouveaux “instruments de marché” pour gérer la biodiversité et ses services : paiements pour services environnementaux, permis échangeables sur des marchés. »
Ces extraits, et on pourrait multiplier les citations similaires, témoignent de l’assimilation fréquente, sinon systématique, des « paiements pour services écosystémiques (ou environnementaux, les deux termes étant utilisés en général indifféremment) » (PSE) aux « instruments (économiques) basés sur le marché » (market-based instruments). Nous parlerons indifféremment par la suite d’« instruments de marché » ou « basés sur le marché », mais nous distinguerons services écosystémiques et environnementaux. Dans la littérature économique récente, il est couramment avancé que les permis transférables, les mécanismes d’enchères, les taxes environnementales et les labels « verts » constituent la catégorie des instruments de marché…