Chapitre
La célébration du Bicentenaire a favorisé de très nombreuses publications. J’y vois, à l’expérience, le fruit d’une immense demande, d’une ample mobilisation des chercheurs et, s’il est toujours présomptueux de porter un jugement de valeur lorsqu’on est fortement impliqué dans une aventure, je n’en ai pas rencontré jusqu’à présent de véritablement futiles. Ce sont de vrais sujets qui ont été abordés, témoignage de la richesse de la sollicitation que représentent pour nous, aujourd’hui, les problématiques de la Révolution française. Et ce livre que j’ai le plaisir et l’honneur d’introduire est certes l’un des plus importants que l’on puisse présenter ou envisager. Il peut nous frapper par sa nouveauté. Imaginons un instant, voici un siècle, au temps du premier Centenaire, qui se serait avisé de proposer une rencontre sur l’enfant et la famille ? Cette problématique est nouvelle. Point tout à fait : elle a déjà quelques décennies. Mais, si l’on se reporte aux travaux de Philippe Ariès qui, l’un des premiers, a posé les problèmes de l’évolution des représentations collectives et des comportements autour de l’enfant et de la famille, on constate qu’il s’agit d’une recherche vive qui s’insère directement dans les thèmes les plus novateurs de ce que l’on appelle la Nouvelle Histoire.
Toutefois, le paradoxe demeure à première vue. L’enfant, la famille sont autant de structures qui semblent s’inscrire dans la longue durée propre à ces évolutions pluriséculaires. On imagine, autour de l’enfant et de la famille, des évolutions lentes…
Auteur
- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/01/2017
- https://doi.org/10.3917/plon.levym.1989.01.0011
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