- Les dynamiques foncières au Mali : des autorités traditionnelles au dualisme juridique et politique
- Le risque économique et politique d’un droit foncier instable en Afrique
- La légitimité des autorités coutumières dans la période précoloniale
- La propriété, un modèle importé : le legs de la colonisation
- Un État qui peine à se déployer sur les territoires
- Un pluralisme juridique et institutionnel en échec
- De l’échec des politiques foncières nées des indépendances à l’émergence de nouvelles réponses : la réinvention des communs
- Le code domanial et foncier, et la loi sur le foncier agricole : vers la reconnaissance des droits locaux
- Les commissions foncières villageoises et de fraction : relégitimation de systèmes locaux de gouvernance
- Que sont les communs ? Éclairages historiques et théoriques
- L’émergence de nouveaux communs agricoles au Mali ?
- Extension du domaine des communs. Des agriculteurs aux geeks urbains : réinventer l’Afrique, entre traditions et modernité
- Conclusion
Article
En dépit de son urbanisation croissante, l’Afrique est aujourd’hui encore un continent essentiellement rural. Le marché du travail reste dominé par une agriculture qui emploie entre 60 % et 70 % de la population active. Au vu de la croissance démographique en cours, 30 millions de nouveaux actifs arriveront sur le marché de l’emploi d’ici 2030. Les économies africaines devront les intégrer tandis que les ressources naturelles sont déjà sous pression. De ce fait, l’accès à la terre et aux ressources qu’elle porte est l’une des pierres angulaires de la lutte contre la pauvreté en Afrique. Or la construction d’une politique foncière équitable et inclusive est un processus semé d’embûches.
Quand on aborde les questions de l’accès à la terre, on évoque souvent les « titres de propriété » formels. Mais le continent africain se caractérise par une grande diversité dans les modes d’usage de la terre et dans la définition des ayants droit sur les ressources. Pour savoir quels droits doivent être protégés en assurant une gestion durable des ressources naturelles, il est donc crucial de prendre en compte un ensemble de facteurs sociaux, politiques et économiques pour saisir cette diversité sans la déformer.
Ces droits sont inscrits dans des contextes culturels et historiques particuliers et se caractérisent souvent par leur oralité et leur caractère informel. D’un État à l’autre, les politiques foncières mises en place entretiennent des rapports ambivalents avec ces normes d’appropriation de la terre et avec les autorités traditionnelles qui les régulent…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 16/01/2020
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