Chapitre
BARD Alphonse (1850-1942). Conseiller rapporteur devant la chambre criminelle de la Cour de cassation lors de la première révision en 1899, il fut président de la chambre criminelle lors de la seconde révision en 1906.
BARRÈS Maurice (1862–1923). Après des études accomplies dans sa Lorraine natale, Maurice Barrès se fixa à Paris et devint romancier et journaliste. Théoricien du « culte du moi » et de l’émotion intime, il se détourna de ces premières œuvres pour se jeter dans l’action politique. Il fut élu député boulangiste de Nancy en 1889, puis, malgré ses échecs électoraux, resta l’un des porte-parole du nationalisme français. Il développa l’idée d’une « patrie française » unissant organiquement les individus. Les Juifs, incapables de vivre et de combattre en Français, étaient donc exclus de la nation au nom de la race.
En décembre 1894, Barrès, fondateur du journal La Cocarde, y qualifia le capitaine Dreyfus de « Judas ». Ce n’est qu’à la fin de 1897 qu’il se lança dans le débat public, refusant de répondre à l’appel de son disciple Léon Blum pour la défense de Dreyfus. Il s’engagea bientôt contre une révision du procès qui déjugerait l’armée et ébranlerait ainsi la nation. En février 1898, Barrès publia dans Le Journal, un article qui condamnait vigoureusement l’engagement des intellectuels pour Dreyfus. Il prit position sur les principaux épisodes de l’Affaire, justifiant la fabrication de faux par l’état-major, signant la pétition de La Libre parole en faveur de la veuve du colonel Henry…
Auteurs
- Mis en ligne sur Cairn.info le 04/01/2016
- https://doi.org/10.3917/arco.ducle.2009.01.0283
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