MOTS CLÉS
- Commerce extérieur
- Concurrence imparfaite
- Incertitude
- Marché unique
- Misalignement
- Monnaie unique
- Système Monétaire Européen
- Volatilité
La variabilité des taux de change est un point central du
débat économique sur le choix du régime de change. Les conséquences économiques de cette variabilité ont depuis longtemps
constitué une préoccupation majeure des décideurs politiques.
Dès le lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le traité de
Bretton Woods, créant le Fonds Monétaire International, mettait
en place un système de changes fixes au niveau mondial afin de
favoriser, notamment, les échanges internationaux de biens et
services.
Avec l'abandon du système de Bretton Woods en 1973, l'attention des économistes s'est de nouveau focalisée sur les coûts et
bénéfices des régimes de changes fixes et flexibles. Le lien potentiel entre la plus grande variabilité des taux de change, qui découlait du nouveau régime, et le déclin observé du commerce international suscita des inquiétudes.
Plus généralement les défenseurs de la fixité des changes
insistaient sur ses mérites en termes de crédibilité, de coordination
et de discipline des politiques économiques et de stimulation du
commerce international. Les tenants de la flexibilité des taux de
change mettaient en avant son avantage en termes d'autonomie de
mise en place de politiques économiques nationales.
En Europe, les pouvoirs publics semblaient davantage convaincus par les mérites de la fixité des changes. Ainsi, en 1972, on
assista à la mise en place du Serpent Monétaire Européen. Sa
crédibilité a toutefois été ébranlée par de nombreux changements
de parités et d'entrées et de sorties de pays membres…