Chapitre
Prolongeant les tendances de l’année précédente, le Brésil a connu en 2018 une amélioration de sa situation économique, alors que sa situation politique s’aggravait, sous l’effet de divers scandales qui révèlent, les uns après les autres, l’étendue de la corruption de la classe politique. Le fait majeur de cette année a été la condamnation et l’emprisonnement de l’ancien président de la République, Luíz Inácio « Lula » da Silva (2003-2010), amplement commentés dans les médias brésiliens et internationaux. Il s’en est suivi une radicalisation des oppositions politiques et une très grande incertitude sur le résultat des élections générales de la fin de l’année 2018.
Le Brésil est officiellement sorti de la récession : après deux ans consécutifs de baisse, son PIB a recommencé à croître, modestement en 2017 (1 %) et un peu plus vite (probablement de 2,5 %) en 2018. L’inflation est à son plus bas niveau depuis 1998, après trois années où elle avait été supérieure à 6 %.
Cette détente a permis de poursuivre la réduction des taux d’intérêt entamée en octobre 2016 (quand le taux de base était à 14,25 %), les ramenant progressivement un peu en dessous de 7 %, le plus bas niveau depuis 1999. La baisse a toutefois été interrompue en mai 2018, car elle commençait à compromettre la rémunération de l’épargne, et en particulier de l’épargne populaire. Il semble donc que les mesures prises pour stimuler la croissance aient produit leurs effets, mais pas qu’elles puissent être soutenues à moyen et même à court terme, car elles ont accru le déficit des comptes publics et le niveau d’endettement…
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Auteur
- Mis en ligne sur Cairn.info le 31/05/2022
- https://doi.org/10.3917/arco.bost.2018.01.0157
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