- 1. Le segment : la synchronie n’est pas statique
- 2. La bande et la maison ou comment l’État émerge dans les narrations des guerres royales
- 3. Dynasties impériales : les guerres et le passé des sociétés
- 4. L’institution monarchique : lire le futur dans la guerre
- 5. La mise en intrigue de la séparation sociale
Chapitre
Ce texte mobilise la matrice de la guerre comme analyseur en anthropologie sociale et culturelle, pour appréhender la mise en intrigue des expériences temporelles vécues par certaines sociétés. Plus précisément, l’histoire ne se réfère pas seulement à leur passé mais consiste surtout à saisir la guerre dans le cadre de modèles narratifs qui permettent de rendre compte de leur dimension politique. À travers la guerre apparaissent ainsi certaines modalités de la genèse réelle de la formation et reproduction des sociétés. Rendre compte en anthropologie de ces expériences temporelles nécessite de résoudre l’énigme du phénomène de séparation sociale qui les parcours et tend à les remettre en cause comme totalité politique, mieux à soumettre le principe de leur organisation à celle de la menace de mort. Ce phénomène met ainsi la société à l’épreuve de la guerre, dans laquelle elle construit des extériorités en elle et hors d’elle. Le détour par la séparation sociale vise surtout à indiquer une référence comparative incontournable à partir de laquelle la discipline anthropologique construit la connaissance de l’altérité politique, c’est-à-dire saisit les modes de régulation d’organisations sociales autres, que ce soit dans l’espace ou dans le temps.
Je propose une relecture des matériaux ethnographiques utilisés dans des travaux anciens portant sur l’Afrique afin de construire une interprétation renouvelée selon l’attention portée sur les ordres du temps. Mon argumentation s’articulera en quatre parties…
Plan
Auteur
- Mis en ligne sur Cairn.info le 24/09/2021
- https://doi.org/10.3917/herm.baech.2019.01.0193
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