Chapitre
Le 17 janvier 2012, une rébellion éclate dans le Nord du Mali. Il s’agit de la quatrième rébellion que connaît le pays, après celles de 1963-1964, de 1990-1996 et de 2006-2009. Ces rébellions sont toujours qualifiées de « touarègues », même si, selon les épisodes, d’autres populations du Nord-Mali ont pu leur être associées et si, surtout, les Touaregs maliens ne se sont jamais unanimement reconnus dans cette lutte politique.
La rébellion de 2012, malmenant une armée malienne affaiblie, aura été le détonateur d’un coup d’État, le 21 mars, mené par des hommes de troupe révoltés contre leur hiérarchie et par l’attitude du président vis-à-vis des événements du Nord, jugée trop molle. Ils portent à leur tête le capitaine Amadou Haya Sanogo et le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État (CNRDR), appellation officielle des putschistes. Coup d’État de « pieds nickelés », diront certains, intervenant à quelques semaines d’une élection présidentielle à laquelle le président sortant, Amadou Toumani Touré, avait pourtant confirmé qu’il ne participerait pas.
Ce coup d’État est dénoncé par la communauté internationale et les pays voisins. Ces derniers mettent sur pied une médiation dans le cadre de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dont les premières décisions consistent à instaurer le 2 avril un embargo économique contre le pays pour obliger les putschistes à accepter un processus politique d’intérim (le président de l’Assemblée nationale remplaçant pendant 40 jours le président déchu), puis de transition…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 15/06/2020
- https://doi.org/10.3917/ifri.demon.2012.01.0164
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