Chapitre
À l’issue du sommet de Lisbonne de novembre 2010, l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) avait posé de grandes options stratégiques : concept stratégique, réforme de la structure intégrée, défense antimissile balistique (DAMB) et « sécurité coopérative » constituaient autant de décisions adaptées aux circonstances. Dix-huit mois plus tard, la mort d’Oussama Ben Laden, les révoltes arabes, l’opération en Libye et les crises économiques sont venues affecter ce dispositif. Or, le sommet de Chicago de mai 2012 a donné une image très lisse de la situation. Et ce qui a été dit est peut-être moins significatif que ce qui a été omis.
Le sommet de Chicago a surtout porté sur trois dossiers : l’Afghanistan, la défense antimissile et les capacités.
Le principe du retrait d’Afghanistan en 2014 était acquis dès Lisbonne. La mort de Ben Laden a simplement accéléré les intentions de départ. La seule question résiduelle tenait aux modalités. Elle a beaucoup agité les observateurs français, car elle a été l’unique sujet de défense évoqué pendant la campagne présidentielle : fallait-il l’opérer fin 2012 (François Hollande) ou fin 2013 (Nicolas Sarkozy), compte tenu notamment des contraintes logistiques ? Dès mars 2012, F. Hollande parlait du retrait des troupes combattantes. À Chicago, le nouveau président élu ne pouvait se permettre la moindre variation : il confirmait ses engagements de candidat.
Pour Barack Obama, en pleine campagne électorale, l’enjeu était ailleurs : il fallait empêcher une course au retrait d’autres contingents, afin d’éviter une impression de débandade qui aurait été exploitée par les républicains…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 15/06/2020
- https://doi.org/10.3917/ifri.demon.2012.01.0126
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