Chapitre
La coalition politique entre le Parti conservateur, avec à sa tête le Premier ministre David Cameron, et le Parti libéral démocrate (les Lib-Dems), dirigé par le vice-Premier ministre Nick Clegg, a été mise à rude épreuve dès mai 2011 avec la défaite écrasante du référendum sur le mode de scrutin soutenu par celui-ci et rejeté par celui-là. Depuis, le gouvernement a dû faire face à une série ininterrompue de défis aussi graves les uns que les autres : défis politiques, constitutionnels, diplomatiques, économiques et monétaires, sociaux, institutionnels et médiatiques – souvent auto-infligés. En mai 2012, les élections municipales ont vu une nouvelle défaite cuisante de la coalition. Pourtant, à l’été 2012, celle-ci semble résister, malgré son manque total de cohérence politique.
Sur le plan économique et monétaire, les données publiées en mai 2012 par l’Office for National Statistics (ONS) faisaient état d’un retour du pays à la récession, avec une croissance négative d’environ 0,25 % depuis octobre 2011. Les estimations gouvernementales de l’été 2011 pronostiquant une croissance de 2 % pour 2012 se sont avérées totalement fausses. De façon générale, l’activité économique du Royaume-Uni stagne depuis le début de 2011. L’inflation persistait autour de 3 % au printemps 2012, malgré la pression de la Banque d’Angleterre qui cherchait, par le biais d’un taux d’intérêt historiquement bas de 0,5 %, à la faire descendre en dessous des 2 %. L’industrie manufacturière souffrait d’une nette baisse à l’automne 2011, reflétant un manque de confiance chez les consommateurs…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 15/06/2020
- https://doi.org/10.3917/ifri.demon.2012.01.0110
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