Chapitre
Ce n’est pas à une sémantique « clôturée » des noms et désignations d’odeurs que sera consacré notre travail. Son objectif est beaucoup plus limité : nous nous proposons uniquement de résoudre quelques-unes des questions que pose l’analyse des SN indéfinis une odeur de X d’énoncés tels que (1), (2) et (3) :
Notre examen se fera en deux parties. Dans la première, nous présenterons en détails les différents problèmes que soulève ce type de construction olfactive. Nous répondrons ensuite, dans la deuxième partie, à trois des questions mises en relief par la première. Chemin faisant, en même temps que la complexité de leur fonctionnement, se dégagera la particularité sémantique de la construction une odeur de N employée pour des occurrences particulières d’odeur de N.
Le SN binominal indéfini « olfactif » une odeur de N de (1)-(3) est remarquable à deux points de vue. En premier lieu, par le côté dénominatif : ce type de SN binominal pallie l’absence de dénominations ou de noms d’odeurs. Il sert à désigner les sous-catégories d’odeurs. C’est un fait bien connu des spécialistes, que, contrairement aux couleurs, qui possèdent de véritables dénominations de couleurs, comme bleu, rouge, etc., les odeurs ne connaissent pas (ou quasiment pas), sous le chapeau hyperonymique d’odeur, de semblables « noms » d’odeurs, et que ce sont donc des SN binominaux en de qui apparaissent, le second SN étant généralement interprété comme étant la source de l’odeur. Nous laisserons de côté ce volet du problème, pour nous intéresser au deuxième aspect, la détermination indéfinie de la construction…
Plan
Auteur
- Mis en ligne sur Cairn.info le 24/12/2014
- https://doi.org/10.3917/dbu.begue.2011.01.0301
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