Chapitre
En 1997, des chercheurs issus de disciplines diverses (anthropologie, démographie, histoire, médecine, psychologie) et d’institutions différentes (cnrs, ird, École normale supérieure, Assistance publique) ont décidé, sous l’impulsion de Suzanne Lallemand, anthropologue au cnrs, à qui cet ouvrage est dédié, de constituer un « Groupement de recherches » (gdr) financé par le Centre national de la recherche scientifique sur le thème de l’anthropologie de la petite enfance. Les anthropologues et les psychologues étaient africanistes, américanistes ou travaillaient sur l’Asie et même la France, tandis que les historiens étaient européanistes. Nous étions bien conscients d’être à l’interstice de différents domaines de recherche, ce qui rendait à la fois difficile ce projet de construction d’objet sur la petite enfance et ce qui en faisait pourtant sa richesse. En effet, la mise en perspective de sociétés « séparées par le temps et l’espace » (Détienne, 2000, p. 12) nous permettait de comparer des expériences de l’ailleurs et du passé, en se focalisant sur « des objets, des gestes, des situations » (ibid., p. 15), pour « se donner ainsi la liberté et le plaisir de démonter et de remonter des logiques partielles de pensée » (ibid., p. 15). Ainsi, il n’était plus question de comparer uniquement les sociétés d’une même aire culturelle. La comparaison s’appuyait sur le contexte et permettait de ne pas inhiber notre volonté de mettre en perspective une structure de soins péruvienne ou sénégalaise, une toilette d’enfant burkinabè avec celle d’un enfant réunionnais…
Plan
Auteurs
Après avoir travaillé sur la littérature orale des Mossi du Burkina Faso, elle a consacré depuis 1977, la plupart de ses recherches à l’anthropologie de la maladie, et en particulier à celle de l’enfant. Elle travaille aussi depuis quelques années sur les évolutions des représentations de l’hérédité dans le cadre d’une maladie génétique en Afrique subsaharienne et auprès de familles migrantes originaires d’Afrique subsaharienne en Ile-de-France.
Elle consacre ses recherches depuis 1994 à la santé des enfants à l’île de La Réunion. S’intéressant également à une anthropologie de la reproduction, ses travaux s’orientent à présent vers les savoirs des femmes et les relations de genre, d’une manière comparative, dans les sociétés créoles (Réunion, Maurice, Rodrigues, Cuba).
- Mis en ligne sur Cairn.info le 01/04/2010
- https://doi.org/10.3917/eres.pourc.2007.01.0011
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