Chapitre
La dimension temporelle de l’action publique est présente dans la plupart des travaux de la discipline, sans toutefois faire réellement l’objet d’un traitement explicite ou systématique. Étudier l’émergence, l’institutionnalisation, les transformations d’une politique publique, c’est pourtant bien inscrire l’analyse dans le temps. Une série de notions destinées à analyser l’action publique renvoie de manière plus ou moins explicite à la question de la temporalité : les séquences de politiques publiques, les notions de seuil et d’accumulation, les chaînes causales, la distinction entre le temps long et le temps court, notamment. Même si de nombreux travaux pourraient ainsi être réunis autour du postulat « Time matters » (Bonoli, 2007), la dimension temporelle de l’action publique apparaît cependant sous différentes formes et fait l’objet de traitements spécifiques selon les approches théoriques dans lesquelles elle s’inscrit.
En adaptant les catégories identifiées par l’historien Fernand Braudel, on peut distinguer trois types de temporalités, le temps long, le temps moyen et le temps court (Palier, Surel et al., 2010 ; Marrel et Payre, 2006) :
– les dynamiques qui s’inscrivent dans le temps court sont celles des jeux d’acteurs, des interactions stratégiques. Elles s’insèrent dans une échelle pouvant aller d’une action ponctuelle à une législature, en passant par le cycle d’un projet de loi, depuis son élaboration jusqu’à son adoption, incluant les mobilisations d’acteurs et les débats partisans…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 08/11/2019
- https://doi.org/10.3917/scpo.bouss.2019.01.0629
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