Chapitre
Outil privilégié de l’enquête de terrain, l’observation ethnographique peut être définie comme pratique d’observation reposant sur l’immersion de longue durée au sein d’un milieu d’interconnaissance. Parce qu’elle dépend fortement des caractéristiques à la fois du milieu étudié et du chercheur, elle est la moins standardisable des méthodes d’enquête en sciences sociales. Produit de la relation personnelle qu’entretient l’ethnographe avec ses informateurs, dans un contexte et à un moment précis, elle reste toujours unique et n’est pas reproductible par un tiers. Souvent employée conjointement avec d’autres méthodes telles que l’analyse de documents, l’entretien qualitatif ou l’enquête par questionnaire, l’observation ethnographique n’est pas seulement une option méthodologique parmi d’autres, mais s’impose parfois pour appréhender certaines dimensions qui ne peuvent pas l’être a posteriori ou indirectement sans éviter les effets de reconstruction, telles que les « significations implicites » des pratiques militantes (Lichterman, 1998).
Comme sur d’autres terrains, l’ethnographie des mobilisations collectives confronte le chercheur au problème de la place qu’il pourra occuper, difficilement définissable à l’avance. Tout d’abord en raison de la diversité des formes ou des caractéristiques que peuvent présenter les groupes mobilisés : plus ou moins résistants à l’objectivation, plus ou moins organisés, plus ou moins clandestins, au recrutement plus ou moins ouvert, aux effectifs plus ou moins importants, etc…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 22/12/2010
- https://doi.org/10.3917/scpo.filli.2009.01.0379
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