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« Les Afghans [d’une culture d’origine tribale riche en ressources et en capacité de résistance] sont loin d’être de simples objets des programmes d’assistance. Ils sont a même de réinterpréter, selon leurs intérêts, l’entreprise humanitaire, en faisant preuve de dynamisme et d’adaptation, en gardant le contrôle de la gestion de leur vie, en étant capables même d’inverser la relation de dépendance a leur égard. » (Centlivres, 1999, p. 963).
Comment l’aide est elle perçue par les sociétés qui la reçoivent ? De quelle marge de manœuvre disposent elles pour s’approprier cette aide ? En quoi l’aide est elle « marquée » par une philosophie d’intervention et en quoi peut elle être transformatrice, au-delà des projets « visibles » ? En quoi l’intervention dans un contexte « en développement » joue t’elle sur la relation qui peut être instaurée entre un acteur extérieur, chercheur ou praticien, et la population locale ?
Cet article se base en partie sur mon expérience professionnelle qui articule intervention en tant que praticien et en tant que chercheur à l’étranger dans des sociétés dites « en développement », et plus spécifiquement en Afghanistan. J’ai accompagné la mise en œuvre de programmes de reconstruction ou de développement rural en intervenant dans le cadre d’une ONG de développement (MADERA – Mission d’Aide au Développement des Économies Rurales Afghanes). Ma posture en Afghanistan associait une posture d’intervenant, professionnel du développement local, à celle du chercheur, puisque je préparais également une thèse, soutenue en 2009 à l’EHESS (École des Hautes Études en Sciences Sociales)…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 04/05/2020
- https://doi.org/10.3917/chaso.astru.2014.01.0093
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