Chapitre
Au terme de cette visite de lieux qui dans l’imaginaire collectif ont occupé (occupent encore ?) une place quasi mythique, et au risque d’ébranler les idées reçues et les assises de notre héritage artistico-émotionnel, nous pouvons confirmer ce que nous disions en introduction : « le café d’Orient » n’existe pas, dans le sens où un tel type d’établissement serait prédéterminé par on ne sait quel ordre des choses immuable qui le figerait hors de l’histoire. Aurait-on parlé de la même manière du « café d’Occident » ? Certes non, à ce propos, le regard a toujours été autre, catégorisation et localisation ont été bien entreprises pour observer d’abord, et pour définir de façon aussi stricte que possible son champ d’étude dans chacune des sociétés concernées.
Quant à l’expression « cafés d’Orient », choisie néanmoins pour le titre afin de prendre en compte la totalité du fait, le pluriel substitué au singulier ne parvient qu’à démultiplier l’illusion. Il a fallu « revisiter » les lieux, munis de nouveaux moyens d’appréciation et trier parmi vestiges et reconstructions.
Avons-nous mené une entreprise iconoclaste, réductrice voire mutilante ? La réponse appartient au lecteur. Nous avons placé différemment les repères en restituant à ce lieu sa réalité : d’unique il est devenu pluriel et de cette pluralité réorganisée, il gagne en sens en sortant de l’enfermement dans lequel il a été tenu pendant des siècles, réduit à être le thème central de quelques chromos ou cartes postales…
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- Mis en ligne sur Cairn.info le 20/07/2018
- https://doi.org/10.3917/cnrs.desme.1997.01.0207
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